Les peuples d'Hannoerth

 

 

Les Dorvorakhs, ceux qui façonnent le monde

(note : ci-après, dans toutes les descriptions, dorvorakh est employé de manière distincte à Dorvorakh. Le mot avec majuscule désigne le groupe racial en général, le mot avec minuscule désigne le groupe culturel)

Les Dorvorakhs sont un peuple dominé par la passion, quelqu'elle soit.
Les peuples de la surface les surnomment " les Nains " par facilité en raison de l'apparence de ce peuple. Parmi les Dorvorakh, on peut distinguer 7 grands groupes culturels, ce qui démontre bien l'ignorance de ceux qui se contentent de les appeler " les Nains ".

Les Dorvorakhs sont peu communicatifs, même entre eux. Ils ont généralement tout un code de traditions orales et écrites, doublé d'un respect immense pour le prestige ancestral d'une lignée que tous connaissent et admettent, ceci variant selon les sous types. Aussi, il leur est rarement utile d'argumenter ou de devoir convaincre et les remises en cause de l'autorité sont rares mais provoquent toujours de grands troubles dans la communauté concernée par un tel événement.
Leur conscience de la mission qui leur revient fait d'eux, également, des êtres peu communicatifs avec les peuples de la surface car non concernés par leur lutte (ou ignorant cette lutte) et les autres peuples souterrains sont soit des ennemis, soit des alliés connaissant les règles Dorvorakhs, ce qui réduit l'utilité de l'argumentation.

Les Dorvorakhs vivent principalement dans les sous sols d'Hannoerth. Leurs cités sont cependant petites et leurs domaines sont généralement une collection de communautés réduites avec des liens familiaux et de vassalité. Dans la plupart des cas, les cités souterraines Dorvorakhs sont façonnées par l'extension d'un réseau de cavernes et de tunnels naturels. Très peu de communautés ont complètement creusé leur habitat, ce qui explique l'absence de Dorvorakhs dans les sous sols de certaines régions d'Hannoerth. D'autre part, la géologie des lieux peut également forcer les Dorvorakhs à s'enfoncer très loin sous terre pour se bâtir leur communauté. Certains sous sols proches de la surface n'étant pas assez stable pour être creusés. Ainsi, selon les pays, on peut trouver relativement aisément des villes Dorovakhs alors qu'ailleurs, ils ne disposent pas d'accès vers la surface sûrs et sont donc inconnus.

Ce peuple est originaire des régions occidentales très montagneuses d'Hannoerth et migra à travers le réseau de tunnels qui existe en sous sol. L'occident reste l'endroit où l'on trouve le plus de Dorvorakhs. Seules quelques communautés poussèrent leurs exploration jusqu'à la côte orientale du continent et encore moins jusqu'au continent d'Elaerth.

Physique : Communément, les Dorvorakhs ont une taille oscillant entre 1,2m et 1,5m et sont d'une corpulence équivalente à celle d'un homme par rapport à leur taille.
Leur endurance extraordinaire vient en fait de leur mentalité et de leur obstination. De plus, les rigueurs du monde souterrain les ont souvent également endurcis.
Mis à part cette différence de taille, ils sont semblables aux humains en apparence. Leur peau est néanmoins toujours très claire, dû à l'absence d'exposition au soleil.

Les dorvorakh :

physique : voir Dorvorakh ci dessus

Ce groupe dispose du plus grand prestige dans le peuple Dorvorakh dans son ensemble. Effectivement, c'est le seul qui n'a jamais failli aux traditions et coutumes. Ainsi, il est toujours possible pour n'importe lequel des chef politique dorvorakh de remonter sa lignée jusqu'à la Création et s'identifier sans le moindre doute avec les Elus des Dieux parmi son peuple. Aussi, c'est le seul groupe qui a gardé le nom générique du peuple pour se désigner. Cependant, ce groupe est loin de constituer la majorité des Dorvorakhs.
Généralement, les dorvorakhs sont orthodoxes dans leur manière d'agir et de penser, craignant que toute déviation par rapport aux normes posées dans le passé par leurs ancêtres ne constituent une infraction à la loi coutumière. Les successives divisions du peuple Dorvorakh ont sérieusement touché ce sous groupe qui n'a toujours pas pleinement fait le deuil de leurs cousins engagés sur d'autres voies.

Les dorvorakhs ont pris au pied de la lettre la mission confiée à leurs ancêtres par les Devas : façonner le monde et ses sous sols. Ainsi, ils se sont créé un habitat souterrain à travers tout Hannoerth et continuent de l'étendre. La mort et le mal apportés lors de la trahison de Lydanros a également apporté toutes sortes d'Horreurs dans les profondeurs de la Terre. Depuis la trahison, les dorvorakhs s'acharnent à combattre le pouvoir de Kandahar Ghor sous la terre, partout où ils le trouvent.
Pratiquement toutes les races de la surface ignorent complètement l'intensité de la lutte qui se déroule sous elles. Les dorvorakhs en ont, d'autre part, développé une mentalité isolationniste. Non pas qu'ils refusent les contacts avec la surface mais leur guerre souterraine les accaparent tellement qu'ils en oublient souvent que le monde n'est pas que roche et tunnels.
Leur principal habitat est leur royaume à l'ouest d'Hannoerth, berceau de leur peuple qu'ils doivent défendre sans cesse contre les agressions de leurs cousins doresrakhs.

Les dorkarakhs :

physique : semblable aux Dorvorakhs mais les dorkarakhs souffrent généralement d'une dépigmentation presque complète de la peau.

Les dorkarakhs sont souvent appelés " les Nains de Profondeurs " quoique la majorité des gens soient incapables de les différencier de leurs cousins dorvorakhs. Les dorkarakhs sont des extrémistes et la signification de leur nom est " Les Très Saints ". Ils sont une branche des dorvorakhs qui décida d'aller au plus profond de la terre pour en purger l'influence néfaste de Kandahar Ghor. Très religieux, les dorkarakhs bâtissent généralement des cités souterraines autour d'un temple massif qui est le centre absolu de leur communauté. Ils vivent sous l'autorité absolue des prêtres et pratiquent une version du panthéisme de la Création dans laquelle le Dieu Dinyris tient le rôle principal.
Les dorkarakhs sont souvent complètement isolés de tout autre peuple, mis à part leurs ennemis, en raison de l'extrême profondeur à laquelle ils vivent. De plus, de nombreuses communautés dorkarakhs ont été coupées des autres par les circonstances de la vie souterraine. Ces circonstances font que les dorkarakhs ont fini par intégrer un certain niveau d'acceptation quant aux mariages proches et certaines communautés ont de sérieux problèmes de consanguinité.

Les dorvordhans :

physique : Usuellement un peu plus grands que la moyenne des Dorvorakhs, les dorvordhans ont généralement une peau un peu plus foncée.

Assez tôt dans l'histoire des Dorvorakhs, une groupe quitta les entrailles des montagnes et s'installa près de la surface. Au contact des autres peuples d'Hannoerth, ces Dorvorakhs s'enrichirent culturellement et transmirent leur savoir à leurs frères restés plus profond.
Cependant, la surface n'était pas moins troublée par les Horreurs de Kandahar Ghor qu'en profondeur. C'est alors que la scission intervint. Ces Dorvorakhs quittèrent de plus en plus fréquemment leurs abris souterrains pour aller guerroyer en surface et s'occuper de ce qui vivait dessus.
Ce choix, quoique souvent très bénéfique pour les populations de la surface, fut condamné par leurs frères restés en profondeur. En effet, il fut considéré qu'il y avait dispersion des forces du peuple Dorvorakh dont le but était de purger les sous sols d'Hannoerth.
Mais, à la fois par compassion pour les souffrances de la surface et aussi parfois par ambition, nombre de Dorvorakhs refusèrent de répondre à l'appel de leur peuple qui réclamait leur retour dans les profondeurs.
Ils devinrent les dorvordhans, Ceux du Refus.
Les dorvordhans n'ont cependant absolument pas rompu les ponts avec leurs traditions et continuent à vivre sous le sol. Cependant, leurs habitats ne sont généralement qu'à une faible profondeur, contrairement à leurs désormais cousins dorvorakhs.
Beaucoup de peuples de la surface les appellent " les Nains des Collines " à tort. En effet, les dorvordhans ne vivent absolument pas spécifiquement dans les collines mais le fait est que la majorité des grandes chaînes de montagnes sont restées le domaine des dorvorakhs durant fort longtemps, d'où la confusion.
Une partie des dorvordhans, cependant, a fini par perdre de vue leur mission culturelle et ont peu à peu relâché les liens avec leurs traditions et forment souvent des groupes agressifs recherchant la gloire personnelle. Ceux là ont effectivement été bannis par leurs frères dorvordhans plus respectueux de leurs traditions et n'ont souvent eu que le choix de vivre dans des collines, ce qui renforça la confusion.

Les " edes'dovorh " :

physique : les plus grands des Dorvorakhs avec une moyenne souvent établie autour de 1,4m pour un maximum de 1,6m , leur peau a toutes les nuances de pigmentation de la peau humaine.

" Edes'dorvorh " n'est pas un mot désignant un groupe culturel parmi les Dorvorakhs mais il s'agit d'un statut social. La traduction pourrait en être " les fous " ou " les imbéciles ". Ceux qui sont " Edes'dorvorh " sont ceux qui ont été totalement exclus de la société Dorvorakh et bannis à la surface.
La plupart d'entre eux furent des dorvordhans irrespectueux mais ils provinrent aussi parfois de dorvorakhs.
Initialement, rien ne pouvait les différencier des autres groupes Dorvorakhs, étant donné qu'il ne s'agissait que d'une nuance sociale. Cependant, avec le temps et l'accroissement de leur nombre, les " Edes'dovorh " ont fini par se regrouper et reformer un groupe social. Ils ne forment souvent que de très petits groupes mais leur descendance est marquée par le même ostracisme de la part des Dorvorakhs dans leur ensemble et il n'y a aucun espoir de rédemption sociale pour eux.
Les peuples de la surface ont fini par considérer ces groupes comme un type de Dorvorakhs à part entière, ce que, bien évidemment, les Dorvorakhs eux mêmes refusent totalement. Les " Edes'dorvorhs " copient très souvent le modèle social des peuples voisins, à la recherche d'une stabilité pour leur communauté. D'autre part, ils leur arrivent de se mélanger avec d'autres races, notamment les humains. Ce qui leur donne, dans certaines régions, l'appellation de " demi nains " mais le nom le plus commun est " Nain de la surface ".

Parmi tous ceux qui sont " Edes'dorvorh ", il y en a certains qui l'ont choisi. Il arrive par exemple que certains Dorvorakhs se proclament eux mêmes " Edes'dorvorh " pour manifester leur opposition à un chef de clan et qui s'imposent un exil volontaire hors de la terre. Ceux là sont à part des autres " Edes'dorvorhs ". Souvent, ils sont nettement mieux acceptés voire complètement tolérés par les Dorvorakhs et sont même parfois vu comme des héros. Certaines romances et légendes Dorvorakhs ont des héros qui s'excluent eux mêmes de la communauté mais qui, au final, finissent par réintégrer le groupe avec honneur et gloire.

Les " es'dordhars "

physique : les es'dordhars sont souvent difformes, conséquence de leur dégénérescence et sont bossus ou avec des membres déformés. Lorsqu'ils se tiennent droit, cependant, leur taille est tout à fait dans la moyenne Dorvorakh. A noter qu'une bonne partie d'entre eux a une mâchoire prognathe.

L'origine des es'dordhars est mal connue, sauf pour les Dorvorakhs pour qui elle ne fait aucun doute. En fait, ils apparurent relativement peu de temps après la trahison de Lydanros. Les Dorvorakhs certifient qu'ils ne sont que des parodies créées par Kandahar Ghor pour se moquer d'eux. D'autres, principalement à la surface, pensent qu'il s'agit de la conséquence de la pratique de la consanguinité tolérée parmi les dordarakhs.
Les es'dordhars sont des Dorvorakhs dégénérés : une imagination très limitée, une mémoire presque inexistante sont leurs principales caractéristiques, ce qui en fait des êtres généralement très stupides.
Le comportement des Dorvorakhs vis à vis d'eux est très variable. La majorité les tuent sans provocation et à vue. D'autres communautés les acceptent comme des victimes de la folie de Kandahar Ghor et montrent plus de tolérance sans aller, par contre, jusqu'à leur accorder un statut d'égal.
Ainsi, les es'dordhars sont au mieux des esclaves et des larbins pour les Dorvorakhs et au pire des infamies à abattre.
Les es'dordhars, lorsque livrés à eux mêmes et non soumis à une forte autorité (quelque soit le peuple qui l'exerce, par ailleurs), se regroupent en tribus semi-primitives et subsistent tant bien que mal. Dans ces communautés là, ils s'organisent toujours selon un principe matriarcal plutôt autoritaire.

Ce peuple est misérable et subit les événements du monde. Dirigé par d'autres, ils servent de force de travail ou de chair à canon et seuls, ils survivent péniblement.
Les es'dordhars vivent à peu près n'importe où, n'ayant aucune conscience des traditions Dorvorakhs. On peut les trouver aussi facilement survivants dans les égouts d'une ville humaine, dans une série de cavernes gelées ou dans les bas fonds d'une majestueuse cité dorvorakh.
Les surnoms que leur donnent les peuples de la surface sont très variables mais généralement très insultants.

Les Frères Ennemis :

Les doresrakhs :

physique : légèrement plus petits que la moyenne Dorvorakh, les doresrakhs ont également une pigmentation de la peau rappelant les vieilles pierres et la grisaille. Il n'est pas non plus rare de voir des doresrakhs avec des yeux de couleur mauve, rouge vif ou d'un bleu très profond.

Les doresrakhs sont des ennemis mortels des Dorvorakhs dans leur ensemble. Là aussi, les Dorvorakhs dénient complètement qu'ils puissent être issus de leur peuple. Néanmoins, cet argument tient plus de la fierté que de la réalité et on peut voir que les Dorvorakhs admettent, souvent à demi-mots, que les doresrakhs leur sont vraiment liés.
Les doresrakhs sont au service de Kandahar Ghor. Il s'agit de Dorvorakhs qui furent corrompus, pervertis, convaincus par Kandahar Ghor lui même ou l'un de ses émissaires. Certains clans furent séduits par les paroles de l'Ennemi et décidèrent de se mettre à son service. Les doresrakhs eux mêmes sont bien conscient de ce qu'est Kandahar Ghor. Seulement, ils ont considéré qu'il fallait que le Dieu Noir puisse effectivement menacer la Création et se sont donc proposé de le servir.
Bien évidemment, ceci est un crime immonde pour les Dorvorakhs qui, depuis, sont impliqués dans une guerre sans pitié avec leurs frères ennemis.
Les doresrakhs vivent selon les mêmes critères que les dorvorakhs. Certaines de leurs communautés pratiquent même, curieusement, un culte panthéiste à côté de leur dévotion à Kandahar Ghor. Les doresrakhs se considèrent comme des serviteurs de la Création en la menaçant et ne trouvent pas paradoxal de rendre hommage aux divinités de la Création et à Kandahar Ghor en même temps.
Les doresrakhs résident principalement sous le continent d'Elaerth et au nord d'Hannoerth mais on peut les trouver partout où se trouvent les ténèbres.

Les doreshs :

physique : les doreshs sont physiquement dans la norme Dorvorakh mais les mauvais traitements qu'ils subissent en permanence les laissent souvent marqués de cicatrices ou brûlures. Certaines communautés de doreshs ont la peau grisâtre comme leur maîtres.

Les doreshs sont les équivalents des es'dordhars dans la société doresrakh. Encore une fois, les Dorvorakhs ont tendance à refuser de reconnaître dans les doreshs des parents. Malheureusement, les doreshs sont des victimes de la guerre entre Dorvorakhs fidèles à leur mission d'origine et doresrakhs.
Les doreshs sont en effet issus des Dorvorakhs qui furent capturés lors des guerre souterraines. Ils formèrent d'abord une caste d'esclaves dans la société doresrakh puis finirent par former un groupe social à part entière. L'exercice de l'autorité par les doresrakhs, le lavage de cerveau et la coupure d'avec leurs communautés d'origine a fini par produire un groupe finalement acquis à la cause des doresrakhs, à la cause de Kandahar Ghor et soit ignorant, soit méprisant leurs liens avec leurs communautés d'origine.
Les doreshs n'ont la permission de leurs maîtres doresrakhs que de se marier et se reproduire entre eux, ce qui provoqua inévitablement une forte consanguinité.
Affaiblis par cette consanguinité, brisés par l'oppression doresrakh, vivant dans une société vénérant Kandahar Ghor, les doreshs ont fini par devenir de pauvres créatures esclaves mais férocement hostiles à tous mis à part leurs cruels maîtres.
Les doreshs servent à tout dans la société doresrakhs : esclaves, troupes de faible valeur, victimes pour les sacrifices, etc... Et malgré tout cela, l'emprise des doresrakhs sur eux est telle qu'ils continuent à leur obéir sans hésitations.

 

Les Aërils, Le Peuple Fée

Les Aërils sont des créatures qui dérangent souvent les humains par leur aspect extraordinaire. Des yeux sans pupilles ni iris, aux teintes pâles, des oreilles pointues, un physique immuable, un âge apparent qui semble s'être arrêté à l'adolescence, une taille moyenne d'1,5 m, les humains les ont très souvent surnommés " les enfants d'Hannoerth " (plus tard, les Aërils furent collectivement surnommés " les Elfes " par les autres peuples). Les Aërils ont une peau quasiment lisse qui leur donne une apparence de statue. Les autres peuples ont généralement beaucoup de mal à lire les émotions sur les visages des Aërils. Ceux ci, bien sûr, n'ont aucnue difficulté pour identifier les expressions du visages de leurs pairs.
On trouve toutes les teintes de cheveux chez les Aërils mais la couleur des yeux a moins de variété. Toujours pâle, il s'agit très fréquemment de vert, de bleu ou de mauve.
Le peuple Aëril traverse le temps et l'histoire d'Hannoerth sans sembler en être affecté.
Cette illusion provient du mode de vie des Aërils. Leur longévité (plusieurs siècles de vie) est la source majeure de l'incompréhension qui règne entre eux et les autres peuples.
Les Aërils ne se pressent jamais pour prendre une décision car ils sont capables d'en voir et/ou subir les conséquences des décennies ou des siècles durant, contrairement aux humains qui ne peuvent avoir cette vision à long terme du monde.
Si l'on se réfère au rythme de vie des sociétés Aërils, on peut constater qu'ils sont aussi actifs que des races à la longévité plus modérée. Cependant, le décalage de perception du temps et des conséquences fait que, pour un humain, les Aërils ne se pressent jamais et sont incapables de changer, ce qui causa bon nombre de conflits entre les Aërils et leurs voisins.

Les Aërils sont natifs de la côte sud d'Hannoerth à partir de laquelle ils explorèrent le monde.
6 sous types sociaux d'Aêrils existent et sont liés à l'histoire de ce peuple.

Les Fanaër'Sil

Les Fanaër'Sils sont les Aërils les plus proches des humains. Ils s'établirent le long de la côte natale de leur peuple et migrèrent vers la grande plaine d'Ehrin au centre du continent.
Leur manière d'agir, de vivre et de penser sont très proches de celles des humains. Cependant, sans être franchement hostiles aux autres peuples, ils sont généralement très méfiants et parfois hautains, considérant les autres peuples comme souvent plus qu'irresponsables dans leurs prises de décisions.
La société Fanaër'Sil est organisée autour du mérite et de la compétence. Cependant, couplée avec des prises de décisions débattues durant des décennies, cela provoque une inertie du système social.
En théorie, les Fanaër'Sils suivent les membres les plus qualifiés de leur communauté. Le choix de ces membres doit être approuvé par tous. De fait, malgré de très longs débats, il arrive occasionnellement que des groupes sociaux Fanaër'Sil explosent à la suite du choix communautaire.
Ceci a provoqué à travers les siècles une fragmentation du peuple Fanaër'Sil dans le sud d'Hannoerth et l'apparition d'une myriade de cités états et de micro royaumes.

Les Fanaëlannas :

Les Fanaëlannas sont des Aërils qui se sont coupés des autres par leur désir de vivre à l'écart des autres peuples. Ils ne sont pas issus des Fanaër'Sils mais sont une branche distincte dès l'origine de la race. Vivant initialement avec leurs frères de race mais confrontés à la réalité des conséquences de décisions des autres races, jugées trop hâtives par les Aërils, ils ont préféré se retirer dans un domaine où ils n'auraient pas à subir lesdites conséquences.
Ce comportement est commun à beaucoup de sous types Aërils. Cela rajoute à l'image de puérilité des Aërils que leur collent les autres peuples.
Cette fuite a poussé les Fanaëlannas à se réfugier dans de profondes forêts où ils vivent tranquillement et avec le minimum de contacts possibles avec l'extérieur.
Ils sont rarement agressifs envers les intrus dans leurs forêts, craignant que leur intervention n'ait des conséquences imprévues et mauvaises pour leur groupe. Cet isolationnisme conduit nombre de peuples à penser que les Fanaëlannas refusent la réalité et les problèmes.

Les DéFanaër :

Les DéFanaërs sont une branche des Fanaër'Sils. La constance de la mise en question de la moindre décision parmi les Aërils a toujours créé des problèmes. L'un de ces décisions concernant les voisins humains de la plaine d'Ehrin ne fut pas partagée par un large groupe de Fanaër'Sils. Ceux ci décidèrent alors de quitter les terres ancestrales Aërils et partirent se réfugier dans les montagnes occidentales.
Les DéFanaërs sont très agressifs envers tout peuple et partent facilement en guerre. Ceci est la concrétisation de leur volonté d'accepter les conflits et les résoudre par la guerre au besoin, ce qui était le cas lors des premiers contacts avec les humains venus du nord. Les DéFanaërs appliquent donc une politique de non tolérance envers les autres peuples désormais. Ils rejettent presque complètement le système consistant à peser soigneusement toute décision possible durant des décennies et prennent des décisions selon leurs passions.
Réputés impulsifs, ils sont généralement évités par leurs voisins qui les laissent dans le royaume qu'ils se sont créé dans les montagnes. Les DéFanaërs sont surnommés " les Elfes des Glaces " par leurs voisins.
En réalité, ils pratiquent l'agression pour maintenir une réputation afin de pouvoir vivre comme bon leur semble. Ils considèrent que les races à la longévité plus courte que la leur ne peuvent jamais attendre que les Aërils se soient décidés lors d'un problème et ils ont décidé de ne plus s'encombrer de longs et interminables débats pour décider d'un comportement envers des peuples qui sont inconstants dans leurs actes.
Les DéFanaërs ont, d'autre part, une forte rancune envers les Fanaër'Sils à la suite de la scission entre les 2 groupes, qui fut violente.

Les Faëraks :

Les Faëraks sont des Aërils qui ont quitté la surface d'Hannoerth, souvent après des contacts avec les Dorvorakhs.
Ils se sont engagés dans les profondeurs de la terre où ils luttèrent initialement aux côtés des Dorvorakhs pour le bien de la Création.
Puis, avec le temps, ils ont fini par se séparer des Dorvorakhs mais restèrent sous terre. Souvent appelés " les Elfes de Roches ", les Faëraks ont une culture étrange qui mixe le traditionalisme Dorvorakh avec la pesée prolongée de toute décision importante.
De fait, contrairement aux autres Aërils, ils ne recherchent pas la bonne solution dans l'analyse de la situation mais dans " ce que les ancêtres auraient fait ".
Vivant résolument dans le passé et pratiquant un culte des ancêtres à outrance, les Faëraks s'intègrent difficilement dans toute communauté autre que la leur et, mis à part les Dorvorakhs, les autres peuples ont du mal à vivre parmi eux.
La majorité des Aërils a presque oublié l'existence des Faëraks, ceux ci ne remontant jamais ou presque à la surface.

Les Leylannaës :

Les Leylannaës sont des Aërils ailés et amoureux du vent. Leur origine remonte aux premiers temps de la Création lorsque le Dieu Faraghan choisit un groupe de Fanaëlannas comme serviteurs privilégiés et les dota d'ailes.
Ils partagent encore beaucoup de points communs avec les Fanaëlannas, notamment leur isolationnisme. Cependant, ils sont moins agressifs que ces derniers car ils résident généralement dans des endroits inaccessibles pour qui n'a pas d'ailes. Leur habitat principal se trouve dans les hauts sommets des montagnes occidentales.
Légendes pour beaucoup, y compris les autres Aërils, les Leylannaës reprirent contact avec leurs cousins Aërils lorsque les DéFanaërs virent eux aussi dans les mêmes chaînes de montagnes.
Les retrouvailles ne furent cependant pas très heureuses, les Leylannaës se considérant comme supérieurs en raison de leur lien privilégié avec Faraghan.
Quelques conflits armés entre Aërils ont marqué l'arrivée des DéFanaërs dans ces montagnes mais les cités aériennes des Leylannaës étant hors d'atteinte, ils ont fini par s'éteindre seuls.

Les Ulthiraëls :

Les Ulthiraëls sont des Aërils serviteurs de Kandahar Ghor. Ils provinrent originellement de tous les sous types d'Aërils lors de la trahison de Lydanros.
Maintenant, ils forment un groupe social et culturel à part.
En théorie, rien ne différencie physiquement un Ulthiraël d'un autre Aëril pour la majeure partie des observateurs. Un Aëril, cependant (ou un expert sur la physionomie des Aërils), distingue immédiatement la grande tristesse qui se lit sur le visage des Ulthiraëls.
Néanmoins, en réalité, les Ulthiraëls arborent souvent leur allégeance au Dieu Noir par leur vêtements, des cicatrices rituelles ou des tatouages, ce qui les rend identifiables par tous.
Convaincus de la justesse des propos de Lydanros, ils décidèrent de la suivre dans sa Chute et prirent eux aussi le rôle de fléau de la Création. Cependant, la nature Aëril fait que la majorité des décisions prises à l'encontre de la Création par les serviteurs des ténèbres les trouble.
Plus serviteurs de l'aspect chaotique de Lydanros que de l'aspect maléfique de Kandahar Ghor, ils passent tous assez régulièrement par des phases d'introspection quant à leur existence et les conséquences de leurs actes. Ainsi, parmi pratiquement tous les Ulthiraëls existe toujours un doute énorme : celui d'avoir été bernés par Lydanros et c'est ce doute qui est visible pour toute personne capable de déchiffrer les visages Aërils.
Il arrive alors parfois que certains Ulthiraëls cherchent la quiétude dans l'abandon complet au credo de Kandahar Ghor. Refusant leur responsabilité possible dans l'échec de la Création, ils s'engagent dans des actes cruels et malveillants, se lançant à corps perdu dans les ténèbres pour éviter d'avoir à se poser des questions ou pour " brûler les ponts " avec la Création et se laisser vivre dans une tourmente sanguinaire.

 

Les Gharishs, le Peuple des Tunnels

Les Gharishs sont souvent confondus avec les Dorvorakhs par les observateurs non avertis. La confusion est généralement prise comme une offense par les Gharishs comme par les Dorvorakhs. Il est cependant arrivé que les 2 peuples soient considérés comme étant le même par les autres races.
Les Gharishs ont un physique proche des Dorvorakhs (et vice versa) mais sont plus petits encore, dépassant rarement 1m20. La familiarité avec les Dorvorakhs ne s'arrête pas là puisque les Gharishs affectionnent eux aussi les habitats souterrains.
Ils résident occasionnellement dans les villes d'autres races, notamment humaines, dont ils habitent les sous sols qu'ils transforment à leur manière.
Il existe 3 sous peuples de Gharishs divisés selon leur habitat mais qui partagent pratiquement tous la même culture. Ils ont évolué parallèlement et aucun n'est issu d'un autre groupe.
Le nom le plus commun qui leur est donné par les autres peuples, lorsque différenciés des Dorvorakhs, est " gnomes ".
Leur société se construit autour des figures dirigeantes du " père " et de la " mère ". Il s'agit généralement du couple de Gharishs le plus âgé de la communauté. Cependant, rien n'oblige le " père " et la " mère " à être mariés et il arrive parfois que ces deux figures soient de deux couples différents.
Le " père " a toute autorité sur les hommes et la " mère " sur les femmes. Cette division de l'autorité s'accompagne d'une division des tâches dans les communautés Gharishs qui est très stricte. Le rôle de chaque sexe dans la communauté est ainsi clairement défini et les exceptions sont très rares.

Les Gharish Derns

Ce sont les Gharishs qui résident dans les collines. Leur habitat est mi-souterrain mi-externe. Les habitations Gharish Derns sont composées d'une partie visible qui est la partie commune de la communauté. Les parties privées se trouvent sous le sol.
Il est à noter que les habitations Gharish Derns sont communautaires et que tous vivent au même endroit, dans la même habitation. Cet aspect les a souvent fait assimiler aux Dorvorakhs qui partagent le même système d'habitation.
Les Gharish Derns sont de bons artisans du bois et de la pierre et adorent façonner les collines dans lesquelles ils résident en sculptant les parois et les pierres.

Les Gharish Lyrens

Avec une taille moyenne de 80cm et 1m pour les plus grands, les Gharish Lyrens sont les plus petits des Gharishs.
Ils résident dans les forêts épaisses d'Hannoerth. Ils font souvent de vieilles et massives souches ou d'arbres morts les entrées principales de leurs logements souterrains.
Les Gharish Lyrens sont des cueilleurs de fruits et de baies et élèvent souvent de petits animaux des forêts comme compagnons. Lorsqu'ils partagent leur forêt avec d'autres peuples comme les Fanaëlannas ou les Aënixes, ils ont souvent de bonnes relations avec ceux ci.
Les Gharish Lyrens se contentent généralement de la vie dans leurs forêts et en sortent rarement.
Ils partagent avec les Dorvorakhs l'adoration du Dieu Dinyris mais prêtent bien plus d'importance à l'aspect nourricier de la divinité que les Dorvorakhs.
Les Gharish Lyrens pratiquent l'art de l'illusion avec passion, contrairement aux autres peuples qui ne voient en cet aspect de la magie qu'une pâle imitation de la vraie magie du Sang. Ils apprécient particulièrement les jeux de lumières faits par magie ou par astuce.

Les Gharish Dors

Les Gharish Dors sont les plus proches des Dorvorakhs. Ils vivent profondément sous terre et ont peu de contact avec les Gharishs de la surface.
Les Gharish Dors sont un peuple de mineurs. Contrairement aux Dorvorakhs dont ils partagent le milieu, ils ne se trouvent pas sous terre pour défendre la Création contre les Frayeurs de Kandahar Ghor mais utilisent les ressources des sous sols pour enrichir celle-ci.
En effet, les Gharish Dors sont des joailliers et orfèvres renommés qui surpassant même les Dorvorakhs pourtant experts en la matière.
Contrairement aux autres Gharishs, les Gharish Dors ont perdu leur côté malicieux et sont nettement plus prudents. Ils ont également délaissé les arts de la magie pourtant chers à leurs cousins de la surface.
D'un caractère méfiant, les Gharish Dors cherchent rarement les contacts en dehors des communautés Gharish Dors qu'ils côtoient et même dans ce cas, leur méfiance naturelle rend les rapports difficiles.
C'est la dure vie souterraine et le fait que les Gharish Dors exploitent et façonnent les pierres et métaux précieux qui les a rendu ainsi. Certaines communautés sont particulièrement hostiles aux Dorvorakhs qui tentèrent d'en faire leurs sujets par le passé.

 

Les Nixes, le Petit Peuple

Les Nixes sont un peuple fréquent mais discret. D'une taille semblable aux Gharishs, leurs traits physiques empruntent cependant plus aux Aërils qu'aux humains.
Ils partagent avec les Aërils des yeux aux couleurs exotiques quoique dotés d'iris et pupilles et des oreilles pointues. On les considéra longtemps comme un peuple issu du croisement entre des Aërils et des Gharishs, voire des humains.
Il n'en est rien et les Nixes sont un peuple à part.
Ils ont également beaucoup de liens avec les créatures féeriques et les esprits naturels d'Hannoerth et sont difficilement étonnés par ce que beaucoup d'autres peuples considéreraient comme merveilleux.
Il existe 2 sous groupes clairement identifiés parmi les Nixes tandis qu'un troisième groupe leur est souvent associé même si la preuve qu'il s'agisse de la même race est encore à faire pour beaucoup d'observateurs.

Les Nixes

Les Nixes sont des gens appréciant la vie pastorale et le calme des champs à la vie trépidante de la cité. Peuple de fermiers, les Nixes vivent à peu près partout où l'on trouve des terres fertiles.
Ils résident souvent aux mêmes endroits que les humains mais savent rester discrets à côté de ce peuple de Grandes Gens souvent belliqueux.
Les communautés Nixes sont toujours réduites en taille. Lorsque la population commence à devenir un problème, les jeunes quittent la communauté et se cherchent un autre endroit pour résider.
Ceci est l'une des raisons pour lesquelles on trouve des Nixes presque partout en Hannoerth.
Leur nature discrète, souvent inspirée par la prudence, fait qu'ils sont très souvent ignorés par beaucoup.
Le vie communautaire des Nixes est organisée autour des festivals. Ceux ci ponctuent l'année de diverses fêtes et célébrations et sont guidés par les prêtres Nixes qui, de fait, disposent d'un grand pouvoir dans les communautés.
La grande majorité des communautés Nixes rend un hommage particulier à la déesse Prélia, la fille de l'aube et du crépuscule, dont l'aspect solaire est particulièrement apprécié dans ces communautés agricoles. Les Nymphes vivant dans les champs sont particulièrement choyées par les Nixes.

Les Aënixes

Souvent appelés " le Petit Peuple des Bois ", les Aënixes sont des Nixes résidant dans les sous bois d'Hannoerth. Contrairement aux Fanaëlannas et aux Gharish Lyrens, les Aënixes maintiennent le contact avec les gens des plaines et commercent souvent avec eux. Les Aënixes sont des charpentiers et des travailleurs du bois renommés. Ils servent aussi occasionnellement de guides à travers des massifs forestiers importants.
Ils sont parfois confondus avec des Gharish Lyrens par les humains, ce dont les Aënixes prennent généralement ombrage. Non pas qu'ils s'estiment insultés d'être comparés aux " gnomes des forêts " mais même s'ils préfèrent être discrets, ils n'apprécient que modérément de réaliser que beaucoup ne leur reconnaissent même pas d'identité véritable.
Les Aënixes pratiquent un culte panthéiste centré sur la vénération des forces vives de la forêt. Les êtres féeriques sylvestres sont souvent les alliés des communautés Aënixes qui les vénèrent comme des Dieux. Les Dryades remplissent là le même rôle que les Nymphes chez les Nixes des plaines.

Les Nixies

Les Nixies sont-ils des Nixes ? La question peut se poser.
Les Nixies sont des êtres aquatiques vivant dans les rivières, lacs et étangs. Ils ont la peau couverte de petites écailles vertes, des membres palmés et des oreilles pointues et culminent aux alentours de 80cm. Mis à part ces différences physiques notables, les Nixies sont très proches des Nixes qu'ils appellent " leurs cousins de la terre ferme ". Nixes et Nixies s'entendent toujours merveilleusement bien.
Il y a en fait beaucoup de similitudes entre Nixes et Nixies. Les 2 groupes sont en fait souvent considérés comme étant des parents proches bien que cela reste à prouver.
Les attitudes respectives tendent cependant à laisser croire qu'ils sont effectivement apparentés mais les Nixes ne semblent pas s'interroger sur le pourquoi de leurs différences physiologiques et les Nixies préfèrent garder le secret, si tant est qu'il le connaissant.

 

Les Humains

L'humanité est la race la plus nombreuse sur Hannoerth. Après la Chute de Lydanros, elle devint très compétitive et évinça d'autres peuples de leur habitat.
C'est ainsi que l'on trouve généralement les humains à peu près partout sur Hannoerth, pour peu que le lieu leur convienne.
Le berceau de l'humanité semble être la grande plaine continentale d'Ehrin, au centre d'Hannoerth. Pourtant, de nombreux indices laissent penser que des hommes sont apparus ailleurs et n'ont jamais été lié à ceux de la plaine d'Ehrin.
Malgré tout, si la plaine ne peut être considérée comme le point d'origine des humains, elle reste l'un des lieux marquants de l'histoire de la majeure partie d'entre eux et les peuplades d'Ehrin influèrent sur toute la surface d'Hannoerth.
Les hommes sont les plus grands et généralement les plus forts des 5 peuples majeurs d'Hannoerth. Cette supériorité physique a souvent brouillé et dégradé leurs rapports avec les autres peuples. Elle explique aussi le passé belliqueux de beaucoup de cultures humaines.
On distingue 8 sous groupes majeurs dans la communauté humaine globale. Cependant, en raison d'une durée de vie courte par rapport aux autres peuples majeurs, la transmission orale des traditions et légendes, des règles et coutumes, a souvent subi de profondes modifications. Aussi, de nombreuses sous cultures existent au sein de chacun de ces 8 groupes, qui ne seront pas toutes détaillées ici.




Les Enfants d'Ehrin

5 des 8 sous groupes humains sont originaires de la plaine d'Ehrin. Il est fort probable que ces 5 sous groupes n'en formaient qu'un seul à l'aube de la Création mais que le temps et les événements ont créé des distinctions entre eux, qui finirent par déboucher sur des cultures différentes.
Ces 5 groupes sont les Aehrians, les Arinlins, les Vanirins, les Tenerrans et les Ulghars.

Les Aehrians

Les Aehrians sont l'un des deux peuples habitant toujours la grande plaine d'Ehrin. Leur histoire est atypique.
Comme tous les peuples d'Ehrin, ils ont un passé barbare et violent après la Chute. La compétition pour les terres de la plaine les poussa à la guerre permanente avec tous leurs voisins humains.
Vers 450, cependant, ils font alliance avec les ténèbres et fondent un royaume au nord de la plaine, le royaume d'Aehris.
Les troupes d'Aehris, composée d'humains et de serviteurs de Kandahar Ghor, mirent à sac le sud de la plaine et harcelèrent les hommes vivant en Thyrann (antique nom de Tyrande).
Le royaume d'Aehris finit toutefois par s'effondrer par la corruption interne et la coalition des Tenerrans et des Vanirins qui brisèrent sa force militaire.
Les Aehrians retournent alors à leur mode de vie originel à travers la plaine et abandonnent les villes qu'ils avaient bâti. Ils entreront ensuite assez souvent en conflit avec leurs anciens alliés ténébreux.
Ils forment désormais des tribus semi nomades, agressives qui se battent entre elles ou attaquent leurs voisins proches comme les Vanirins et les Arinlins de Tyrande.

Les Aehrians sont un peuple qui ne respecte que la loi du plus fort. Les concepts comme l'honneur ne sont que peu suivis à part comme prétexte pour combattre.
Ils vivent dans un état de pauvreté culturelle flagrant. Des siècles de combat aux côtés de troupes de ténèbres les ont teinté d'une idéologie de destruction et de mort et ont bloqué leur épanouissement en matière de civilisation.
Les actes créatifs sont considérés comme sans valeur parmi les Aehrians et leur artisanat est plus fonctionnel qu'agréable à l'œil.
Leur développement est très en retard et leur civilisation est retombée au stade tribal. Les Aehrians n'ont pas d'écriture, ne chantent pas (à part pour la guerre), n'inventent jamais rien, ne bâtissent rien, ne cultivent rien.
Les tribus Aehrians vivant le plus au nord du territoire de cette peuplade ont embrassé une religion basée sur une version pervertie du Cercle Rouge. Leurs shamans pratiquent une magie flamboyante souvent autodestructrice.
Ce panthéisme déviant est une récupération des mythes du Cercle Rouge, Cercle qui disparu très tôt après la Chute. Ces Aerhians particuliers vénèrent un trio de Dragons et prétendent en tirer des pouvoirs.

La civilisation Aehrian est l'un des tristes exemples de ce qui arrive lorsque l'on côtoie de trop près et trop longtemps une doctrine d'entropie et de mort, celle de Kandahar Ghor.
Peu de peuples les considèrent pourtant comme des victimes et ne leur montrent aucune pitié ni compassion.



Les Arinlins

Les Arinlins n'ont jamais dominé la plaine d'Ehrin. Ils furent un groupe trop peu nombreux pour pouvoir peser lourdement dans la balance de pouvoir alors que les humains se déchiraient dans la plaine.
Au cours du cinquième siècle de la Création, les Arinlins devinrent démographiquement un groupe avec qui compter. Ils s'engagèrent alors dans une guerre avec tous leurs voisins des plaines pour étendre leurs domaines.
Ils durent faire face aux Tenerrans et aux Aehrians, les puissances d'Ehrin de l'époque, et furent vaincus.
Les vainqueurs ne laissèrent aucun choix aux Arinlins. Commença alors leur exil. Le peuple Arinlin migra peu à peu vers l'est, à travers la chaîne de montagne qu'ils nommaient les Monts du Levant et qui formait la bordure orientale de la plaine d'Ehrin. Ils parvinrent alors à Thyrann.
Ils entrèrent alors en conflit avec les habitants de la région, des Danaeriis, mais réussirent à briser leur pouvoir. Les Arinlins arrivèrent par vagues successives à Thyrann. Sans cela, il aurait été possible pour Arinlins et Danaerris de vivre en paix mais les nouveaux arrivants Arinlins souhaitaient une terre et étaient prêt à faire la guerre pour cela, que cela soit à leurs parents Arinlins arrivés plus tôt soit aux Danaeriis. Les Danaeriis firent donc les frais de l'exil des Arinlins et c'est ainsi que naquit le royaume de Tyrande, patrie moderne des Arinlins, construit sur les ruines du royaume Danaerii de Lithriel.

Les Arinlins sont des gens fiers, de leur passé, de leurs victoires et de leur puissance. Leur histoire reste jalonnée de conflits fréquents et parfois très longs. Ainsi n'ont ils toujours pas perdu l'habitude de guerroyer pour résoudre certains problèmes, notamment de voisinage.
Les Arinlins de Tyrande ont été en guerre avec tous leurs voisins : les Dorvorakhs de Farnalost, les Fanaëlannas de Lithriel, les Vanirins des Hautes Terres, le royaume d'Aehris, celui de Tenerra et celui de Dakkaren.
Ils constituent cependant une exception parmi les peuples héritiers de la plaine d'Ehrin dans le fait qu'ils sont en très grande majorité des fidèles quasi exclusifs de la déesse Valdiria et leur nation est sans doute la seule nation pratiquement monothéiste d'Hannoerth. L'influence du Saint Clergé de Valdiria de Tyrande tend à atténuer fortement la nature guerrière de ces anciens barbares reconvertis en bâtisseurs de royaume.

Les Arinlins sont très soucieux du respect des lois et sont le seul peuple de la moitié nord d'Hannoerth à avoir rédigé un code féodal écrit qui est régulièrement remis à jour.
Ce peuple apprécie particulièrement de bâtir de grandes demeures en pierres. Ils sont aussi les seuls à avoir jamais bâtis de très grands temples dans Hannoerth. Les cathédrales de Valdiria sont réputées au delà des frontières de Tyrande pour leur richesse architecturale.
Les sculpteurs Arinlins sont également très recherchés à travers Hannoerth pour leur sens du détail et leurs techniques du travail de la pierre.
Une autre de leurs originalités est l'usage des fleuves comme moyen de communication et de transport de marchandises. Les bateliers Arinlins sont en fait les héritiers commerciaux des raiders qui, par le passé, descendaient les fleuves de Thyrann dans leurs longues barques à fond plat, pour effectuer des attaques sur les Danaeriis du royaume de Lithriel.

Le peuple Arinlin est dynamique et volontaire mais sa société n'est guère souple et reste ancrée dans le passé.



Les Tenerrans

Les Tenerrans sont l'un des deux peuples majeurs de la plaine d'Ehrin. Seuls les Aerhians ont été aussi nombreux qu'eux lors de l'Âge Barbare.
Les Tenerrans ont un très fort sens du territoire et sont agressifs envers tout intrus. Leur société est donc très souvent hostile aux étrangers et ne peut être au mieux que méprisante.
Ceci est la conséquence des longues guerres d'Ehrin contre les autres peuples humains.
Les Tenerrans ont fondé une société très soudée avec un sens communautaire très fort.
Ils ne s'allièrent à d'autres peuples qu'une seule fois, pour faire face aux Arinlins qui contestaient la répartition des terres dans la plaine. Les Tenerrans sont aussi ceux qui forcèrent les Vanirins à quitter la grande plaine, après leur avoir mené une guerre terrible.

Après les guerres d'Ehrin, les Tenerrans se retrouvèrent en possession de la moitié de la plaine, le nord de celle ci étant aux mains des Aehrians.
Ils fondèrent alors le royaume de Tenerra et commencèrent à se structurer. La chute du royaume d'Aerhis leur permit de prendre le contrôle de la majorité de la plaine d'Ehrin. Cependant, la partie septentrionale de leur royaume, quoique techniquement sous leur contrôle, reste toujours une zone où le droit Tenerran n'est que peu appliqué.

Les Tenerrans adorent toujours le panthéon originel d'Ehrin qui est enrichi de diverses divinités et croyances locales.
Leur société, principalement rurale, manque d'unité politique. Ce manque ralentit le développement culturel de la nation Tenerran qui reste une collection d'entités politiques et sociales très variée. Ainsi, au cours des 3 derniers siècles, il n'y a eu aucun changement social digne d'importance dans la société Tenerran. Le royaume de Tenerra reste profondément ancré dans un système féodal primaire.
D'autre part, leur méfiance envers les étrangers les pousse à refuser ou ignorer les concepts apportés par d'autres peuples.

Malgré l'existence d'un roi, il n'y a pas véritablement de gouvernement central dans le royaume de Tenerra.
Cela conduit le royaume à de régulières guerres civiles et territoriales en l'absence d'une autorité juridique suprême et a, en fait, toujours fait échouer les tentatives expansionnistes des Tenerrans à l'encontre de leurs voisins depuis les guerres originelles d'Ehrin.
Cependant, le sentiment communautaire Tenerran est toujours très efficace en cas de menace extérieure et fait du royaume de Tenerra un ennemi difficile à soumettre. Ce sentiment puise sa force dans les tout premiers conflits que durent mener les Tenerrans pour préserver leur territoire.



Les Ulghars

Les Ulghars ont été le tout premier peuple humain à être séduit par Kandahar Ghor mais aussi le tout premier à le renier.
Après la Chute, les Ulghars furent convaincus de la justesse des propos de Kandahar Ghor et acceptèrent de briser les lois et règles pour lui. Cependant, ils réalisèrent bien vite que les conséquences de la folie de Kandahar Ghor étaient l'annihilation, la mort, la peur, la destruction.
Ils renièrent alors le mal qu'incarnait Kandahar Ghor et choisirent la voie du repentir.
Malheureusement, dans l'intervalle, ils furent victimes des attaques des autres peuples de la plaine d'Ehrin qui les voyaient comme des ennemis à abattre.
Ainsi, les Ulghars furent les premiers à quitter la plaine d'Ehrin . Ils se dirigèrent vers le sud du continent, à la recherche de terres où s'installer.
C'est ainsi qu'ils entrèrent en contact avec les Fanaër'Sils qui peuplaient la côte méridionale d'Hannoerth. Cependant, les relations furent plus que tendues et dégénérèrent en une suite de petites guerres. Au final, les Fanaër'Sils et les Ulghars acceptèrent de partager la terre et firent la paix.
A partir de ce moment là, le peuple Ulghar abandonna sa culture barbare et violente, n'ayant plus d'ennemi déclaré.

Les Ulghars ont été très touchés par le mode de pensée des Fanaër'Sil. Eux mêmes porteur du poids de la culpabilité de l'alliance, durant un temps, avec Kandahar Ghor, ils furent très sensibles à la prise de conscience des conséquences d'une décision hâtive, chose qui dirige la société Fanaër'Sil.

Ainsi, les Ulghars sont les seuls humains à s'être rapprochés du mode de vie des Aërils : des situations longtemps discutées, aucune décision hâtive. La peur d'être trompés une fois de plus hante la culture Ulghar depuis des siècles.
Ce comportement introspectif ne favorise pas les échanges culturels mais ne coupe pas la société Ulghar du monde pour autant.

La société Ulghar resta stable jusqu'à la guerre civile qui déchira le royaume Fanaër'Sil vers 900. L'impact du fait que les Aërils eux mêmes puissent être proie du doute fut dévastateur chez les Ulghars. Elevés en modèles de pondération, considérés comme ne prenant que de bonnes décisions, les Aërils avaient servi de référence durant 6 siècles aux humains.

La scission des Fanaër'Sils en 2 groupes puis l'explosion de l'unité politique Fanaër'Sil provoqua un fort mouvement social chez les Ulghars.
Face à l'échec de la philosophie de la réflexion excessive, les Ulghars revinrent sur leur passé et furent plus troublés que jamais. Il leur apparaissait alors que l'on ne pouvait maîtriser les conséquences d'aucune décision.
Les Ulghars remirent alors tout en cause et s'enfoncèrent dans une longue guerre civile.
Plusieurs royaumes et états sortirent de cette guerre et la population devint ensuite adepte de la doctrine Séléniste.

Les Ulghars forment une population tourmentée par son passé et la hantise de l'échec de la Création. Un temps serviteurs de Kandahar Ghor, puis opposés à lui, ils acceptent désormais le monde tel qu'il est et se contentent de vivre. Lydanros le chaotique et Kandahar Ghor le malveillant sont, sous l'influence Séléniste, les 2 divinités majeures des Ulghars. Grâce à cette doctrine, ils s'évitent d'avoir à choisir entre la Création et la Destruction et rejettent le poids du sacrifice face à Kandahar Ghor sur d'autres peuples.



Les Vanirins

Peuplade native de la plaine d'Ehrin, les Vanirins furent les seconds à quitter la plaine, après les Ulghars. Leur migration débuta après qu'ils furent sévèrement vaincus par les Tenerrans qui contestaient leurs territoires.
Ils quittèrent la plaine vers les étendues glacées du nord d'Hannoerth.
Le peuple Vanirin connut cependant 2 importantes scissions dans son histoire. Au tout début de leur exil, un petit groupe de clans Vanirins refusa de s'engager vers le nord, inhospitalier à souhait, et préféra s'orienter vers l'est du continent. Ils finirent par s'installer au nord de Thyrann, sur des terres inhabitées. Ces Vanirins de Thyrann sont les héritiers véritables de la culture Vanirin originelle.
En effet, le groupe principal s'engagea dans les steppes gelées du nord du continent pour n'y découvrir que la misère et la faim. Nomades perdus au milieu d'étendues perpétuellement gelées, ils vécurent de rapines et de raids sur les peuples rencontrés, majoritairement des Herians. Leur principal avantage face aux habitants natifs du nord fut la maîtrise des chevaux, animal inconnu dans ces contrées.
Puis la dissension frappa ce groupe une nouvelle fois qui se divisa en deux. Une partie abandonna son mode de vie nomade et guerrier pour commencer à se sédentariser dans la partie orientale des plaines gelées tandis que les autres continuèrent leurs raids, poussant toujours plus vers le nord ouest.
C'est de cette époque que datent les 2 royaumes Vanirins du Nord. Le groupe oriental colonisa Hannoerth du lac de Tyras jusqu'à la côte à l'est et fondèrent le royaume d'Arnaen.
Le groupe occidental, après de nombreux conflits avec les Herians, créa le royaume de Laer'Thiel, sur la côte de Méria.
Or, confrontés à la rudesse de la vie dans les terres gelées du Nord, devant faire face à l'hostilité permanente des Herians dont ils avaient souvent volé les rares terres fertiles, les Vanirins, occidentaux comme orientaux, arpentèrent alors des voies interdites. Ils s'engagèrent alors dans la pratique de plus en plus régulières de rituels nécromantiques et préférèrent pactiser avec les Frayeurs qui venaient du continent voisin d'Elaerth plutôt que de les combattre.
Arnaen fut le premier des deux royaumes à chuter dans la main de Kandahar Ghor et il conduisit dès lors des guerres expansionnistes vers l'ouest, y compris contre son royaume jumeau de Laer'Thiel.
Laer'Thiel succomba finalement à son tour, après les Herians qui avaient survécus à l'invasion Vanirin, face à une coalition groupant les Vanirins d'Arnaen alliés à des Ulthiraëls, des Doresrakhs et une cohorte de Frayeurs.
Cependant, il n'y eut jamais aucune unité des deux royaumes Vanirins du Nord sous une seule couronne, si ce n'est celle de Kandahar Ghor.
Les distances entre Arnaen et Laer'Thiel et l'hostilité de la toundra les séparant à empêché Arnaen de complètement intégrer les vaincus.

Culturellement, seuls les Vanirins de Thyrann sont restés proches de ce que le peuple Vanirin était, ou aurait du rester. Leur mode de vie est très semblable à celui de l époque où ils vivaient dans la grande plaine d'Ehrin.
Traditions orales et respect de la Création dans un panthéisme presque naïf rythment la vie des Vanirins de Thyrann. Ils ont gardé, comme tous les peuples natifs d'Ehrin, une propension à guerroyer mais se contentent généralement de raids non meurtriers, ce qui leur vaut souvent une réputation de voleurs chez leurs voisins.
L'influence des Arinlins et du royaume de Tyrande s'est peu fait sentir durant des siècles mais avec l'avènement du culte monothéiste de Valdiria, des changements commencent à se faire sentir dans cette société Vanirin.
Les Vanirins de Thyrann placent l'honneur familial au dessus de toute chose, notamment au dessus de la hiérarchie clanique ou interclanique. Ceci a empêché les Vanirins de Thyrann de faire émerger un pouvoir central, ou royal, durable et créer les conditions de leur unité.
Si la culture orale est très forte chez eux, cela vient également du double rôle des bardes dans leur société. Ainsi, si chaque communauté ou village dispose d'un ou plusieurs prêtres issus de leur propre groupe, les Vanirins de Thyrann disposent également d'une caste sociale itinérante : les bardes. Ceux ci voyagent à travers les Hautes Terres des clans Vanirins et sont le principal lien entre des communautés qui, parfois, se haïssent cordialement. Leur fonction est très complexe et importante puisqu'ils font parfois office de négociateurs, plus ou moins officiellement mandatés, de messagers, de gardiens des traditions globales des Vanirins, en les rappelant dans les communautés qu'ils traversent par leurs chants, servants d'érudits que l'on consulte volontiers, au savoir parfois supérieur à celui de la caste de prêtres et, enfin parfois même, ils font office de colporteurs.
En fait, pratiquement tous les dialogues interclaniques passent par eux et sans eux, l'unité culturelle des Vanirins de Thyrann aurait explosé et sans doute mené à la désintégration de leur identité, pour être probablement absorbé par les Arinlins.
Les prêtres, eux, remplissent exactement les mêmes fonctions mais à l'intérieur du clan. La confusion des deux castes est d'ailleurs assez fréquente pour les étrangers (ce qui arriva à Ruormad Eldried, alors Prince Héritier de Tyrande lorsqu'il ordonna ce que l'on appelle le " Massacre des Hautes Terres ", qui s'en prit par confusion aux prêtres alors qu'il cherchait à briser le réseau des bardes).
Toute leur société est organisée autour de la figure du chef de clan et des liens familiaux que tout membre à envers lui. Les Vanirins de Thyrann pratiquent abondamment le mariage interclanique comme ciment de réconciliation ou d'alliance et aussi éviter les problèmes de consanguinité. Les femmes quittent leur communauté pour rejoindre celle de leur mari si ce dernier est d'un rang social qui leur est supérieur. Sinon, c'est l'inverse.
Ledit rang social se compte souvent en additionnant les têtes de bétail contrôlées par la famille, ainsi que le nombre d'armes et une évaluation de la quantité de bijoux et de terres arables.
Les Vanirins de Thyrann sont réputés pour leurs chants. Quoiqu'ils n'atteignent pas la sophistication des chants Danaeriis, ceux ci sont très entraînants et remarquables de dynamisme. Ceci est essentiellement dû à l'importance du rôle des bardes dans leur société.
Ils travaillent peu le fer et la majorité de leurs objets métalliques sont en bronze. Ceci est du à un manque de matière première. Les filons de fer étant soit aux mains des Arinlins, au sud, soit sérieusement menacés par les Frayeurs qui résident dans les montagnes à l'ouest des Hautes Terres.
Ces Vanirins vivent principalement de l'élevage et des divers produits qui en sont dérivés. Ce sont de piètres bâtisseurs, et ne disposent que de quelques grandes collines fortifiées ça et là.
L'agriculture n'est que peu développée en raison du terrain peu propice tandis que la cueillette garde toujours une place importante et assure une bonne partie des repas des Vanirins de Thyrann.

Les Vanirins d'Arnaen ont vécu de profonds changements de leur culture à travers leur exil dans le Nord puis lorsqu'ils tombèrent sous la coupe des ténèbres.
Tout d'abord, ils ont complètement coupé avec les traditions de transmission culturelle orale des deux autres groupes de Vanirins. Ceci est la conséquence de décisions des rois d'Arnaen qui voulurent unifier les Vanirins Orientaux et, pour cela, passèrent par la destruction du mode de vie traditionnel Vanirin.
Prêtres panthéistes et bardes furent ainsi proscrits, puis pourchassés par la noblesse soutenant les rois qui se succédèrent dans l'accomplissement de cette destructuration.
La nouvelle société d'Arnaen qui émergea confia le rôle précédemment occupé par les panthéistes à une caste de prêtres sorciers dont le dogme acceptait la réalité de Kandahar Ghor et justifiait l'emploi d'arts interdits tels que la nécromancie. Cette caste de prêtres sorciers dirige en fait le royaume d'Arnaen conjointement avec la noblesse.
Le partage du pouvoir ne se fait cependant pas sans heurts car les deux classes sociales sont en compétition pour le pouvoir absolu. Cependant, dépendantes l'une de l'autre pour maintenir leurs acquis, les deux groupes ne se sont jamais lancés dans un conflit ouvert et majeur.
Après avoir scellé une alliance avec les ténèbres, les Vanirins d'Arnaen furent sérieusement infectés par les idées macabres des Ulthiraëls dépêchés par Kandhar Ghor auprès de ses nouveaux alliés.
Un mysticisme morbide se développa alors spontanément dans la société, une doctrine qui se base sur la résignation au néant et à la destruction totale de l'individu et de son esprit.
Ce mysticisme forme les fondations de la société d'Arnaen et cette philosophie de la résignation permet aux rois et prêtres sorciers du royaume d'exiger d'immenses sacrifices de la part de la population. Il provoqua néanmoins l'apparition de sectes nihillistes qui échappent totalement au contrôle des prêtres sorciers. Les membres de ces sectes, appelés les Négativistes, sont pourchassés avec véhémence par le pouvoir d'Arnaen. En effet, les Négativistes, parfois suicidaires, provoquent régulièrement des troubles dans le royaume car souvent motivés par une énergie du désespoir qui les pousse à contester certains aspects de la vie du royaume.
La culture des Vanirins d'Arnaen a fortement ralenti son développement avec l'apparition de la caste des prêtres sorciers pour enfin quasiment arrêter son évolution depuis l'alliance avec les ténèbres. Les seules démonstrations de créativité tolérées sont celles liée à la souffrance d'autrui. Même les Prêtres Sorciers ont du mal à justifier certains de leurs chants religieux louant la noire puissance de Kandahar Ghor vis à vis des Négativistes.
Le royaume d'Arnaen est particulièrement touché par cette entropie intellectuelle qui caractérise les domaines dominés par la puissance des ténèbres, de la mort et de la peur.
Leur société est très autoritaire mais sans cette alliance des prêtres sorciers et de la noblesse, elle exploserait. Les sectes Négativistes ne sont que le symptôme de la maladie qui ronge les Vanirins d'Arnaen.
Tel est le malheur d'Arnaen : les Vanirins n'ont plus le choix qu'entre une société vivant dans la poigne d'acier du régime actuel et l'autodestruction sous l'influence des forces internes Négativistes.

Les Vanirins Occidentaux, ceux du royaume de Laer'Thiel, s'aventurèrent eux aussi dans les voies des ténèbres comme solution pour résoudre leurs conflits et problèmes.
C'est d'ailleurs l'usage de cette magie interdite qui leur permit de vaincre les Herians qui vivaient sur la côte de Méria.
A l'issue de leur victoire, ils tentèrent de juguler les déviations dans leur société, conséquences de la pratique des arts maudits. Et c'est en fait un royaume assiégé qui fut conquis par celui d'Arnaen. Assiégé par des Frayeurs surgies des pratiques abominables qui furent employées, assiégé par des rebelles Herians, assiégé par de forts tumultes internes d'une société qui ne parvient pas à changer pour devenir suffisamment mature afin de stabiliser un royaume, Laer'Thiel n'avait aucune chance contre la machine de guerre qu'étaient devenus les Vanirins Orientaux.
Malgré tout, Laer'Thiel est une région toujours troublée, qu'Arnaen ne parvient pas à pacifier ou à annexer. Car les distances à travers les steppes sont trop élevées entre Arnaen et Laer'Thiel pour maintenir un contrôle strict et Arnaen est obligé de se reposer sur un système de corruption et de menaces contre les nobles de Laer'Thiel, politique qui ne réussit que modérément.
C'est pourquoi le royaume de Laer'Thiel, quoique techniquement détruit, sans souverain, n'est pas encore complètement tombé dans les ténèbres comme Arnaen.
La vénération de Kandahar Ghor a été imposée partout par Arnaen mais les Vanirins Occidentaux continuent cependant à pratiquer leurs anciens usages. Ainsi, la religion de Laer'Thiel est essentiellement un culte des morts et des ancêtres, hérité des pratiques nécromantiques mais sans aller jusqu'au Négativisme. Les pratiques religieuses de Laer'Thiel sont maintenant un mixage entre la vénération des esprits des morts et des dogmes importés par Arnaen qui ne trouvent d'écho que dans certaines villes et de manière toujours réduite.
Les Vanirins Occidentaux sont d'ailleurs réputés pour avoir bâti d'immenses necropolis, leurs villes se partageant souvent en deux : la ville des vivants et celle des morts.
Si cette atmosphère funèbre est présente partout dans Laer'Thiel, la sauvagerie des cultes Ulthiraëls et la dictature des prêtres sorciers n'ont jamais réussi à s'implanter véritablement dans la société de Laer'Thiel.
La culture des Vanirins Occidentaux a arrêté de vivre, au sens propre et au sens figuré. Elle est toujours sous le choc de l'invasion par Arnaen, ressassant les erreurs du passé et tournée vers la mort. Si elle n'est pas véritablement contaminée par le culte de la destruction, elle n'en reste pas moins une société qui a stoppé toute évolution.



Les Herians

Les Herians sont un peuple qui habite le nord et le nord ouest d'Hannoerth. Rien dans leur propre histoire ne semble les rattacher aux peuples de la plaine d'Ehrin.
Toutefois, on peut remarquer la similitude des mots " Herian " et " Ehrin " mais encore plus entre " Herian " et " Aerhian ".
Certaines hypothèses imaginent que les Herians ont quitté la grande plaine d'Ehrin dès la Création, avant même la Chute. Il a été même supposé que les Herians soient une branche des Aerhians qui se serait imposé un exil au moment de la Chute. Leur origine en Ehrin se perdrait alors dans les brumes du temps et tous auraient oublié d'où ils venaient. Pourtant, les 5 peuples de la plaine ont toujours gardé trace de leurs ennemis, de leurs victoires et défaites. Or, aucune référence à un peuple qui aurait pu être les Herians n'est connue en Ehrin. De même, les Herians n'ont pas trace des peuples d'Ehrin dans leur tradition.
Il reste alors le simple hasard de la Création pour expliquer la similitude entre les noms.

Les Herians ont bâti leur civilisation le long des côtes nord et nord-ouest d'Hannoerth. Seuls les Herians du nord ouest, dits de Jorlhaen, ont pu évoluer jusqu'à une structure de royaume grâce à des conditions favorables, en termes de fertilité de la terre, notamment.

Les Herians Septentrionaux ont toujours vécu selon un mode de vie clanique et tribal. Accrochés le long de la côte nord, cultivant avec peine un sol trop souvent gelé, devant faire face aux Frayeurs venues d'Elaerth, les Herians ont été un peuple courageux et déterminé, certains diront têtu.
L'invasion par les Vanirins les frappera avec force. Les Herians continueront à résister aux Vanirins durant des siècles, non pas par leur force militaire mais par les conditions très pénibles du nord du continent et les distances très grandes entre les îlots de terre cultivable. Leurs villes et villages succomberont cependant les uns après les autres face aux raiders venus de la grande plaine.
Les Herians Septentrionaux se réfugieront alors dans les montagnes du nord, à la fois pour continuer à résister mais aussi pour échapper à l'annihilation. Là, ils continuèrent, et continuent toujours, à effectuer une guérilla sans pitié contre les Vanirins résidant dans les steppes.
Les Herians forment un peuple désespéré, isolé au milieu d'un cyclone de ténèbres, assailli de toutes parts par les Frayeurs, les Doresrakhs et les Vanirins corrompus par Kandahar Ghor.
Certaines tribus ont adopté un mode de vie semi nomade à travers les montagnes et les glaciers pour échapper aux représailles et aux chasses organisées par les Vanirins à leur encontre.
Toute leur société est organisée autour de la survie et est très soudée. Les étrangers sont généralement très mal vus voire attaqués directement. Pour eux, rien de bon ne peut venir des steppes ou en dehors de leurs frères Herians. Car, en fait, rien de bon n'est jamais venu en dehors de leur peuple et ils poursuivent une politique de quasi paranoïa.
Ils vivent de cueillette, de chasse et d'un peu de pêche lorsqu'ils le peuvent. Ils travaillent le bronze, le cuivre et un peu de fer et le commerce est limité aux trocs entre tribus semi nomades lorsqu'elles se croisent.
Les Herians sont cependant très chaleureux avec ceux de leur peuple et tout Herian peut espérer un très bon accueil et de l'aide de la part d'une tribu qu'il rencontrerai sur son chemin.
Leur culte est organisé selon les principes panthéistes et leurs shamans tentent souvent de trouver des esprits de la montagnes pour les aider à protéger la tribu. Les Herians ont aussi un certain attachement pour la déesse Valdiria dont l'aspect protecteur les touche beaucoup. Thérion est également l'objet d'une vénération particulière étant donné l'importance de la chasse chez eux.
L'avenir des Herians Septentrionaux est très sombre, car cernés par leurs ennemis et vivants sur les terres les plus hostiles d'Hannoerth.

Une partie des Herians n'a pas eu à subir de plein fouet l'arrivée des Vanirins. D'autre part, vivant plus au sud que leurs cousins, ils purent se développer sur des terres plus accueillantes.
Ces Herians se développèrent par le commerce et les échanges.
En effet, ils élurent domicile sur les terres qui sont le point de contact entre le nord d'Hannoerth et la civilisation Bastrian, centrée sur l'ouest du continent et les archipels occidentaux.
Ils devinrent bien vite les intermédiaires commerciaux entre les Herians Septentrionaux et les Bastrians et profitèrent du flux de biens qui traversa leur territoire : produits agricoles et de la mer venus du sud, métaux, ambre et peaux venus du nord.
Ils fondèrent alors une série de ports sur la côte qui devinrent bien vite des cités dignes de ce nom. Ils bâtirent aussi une longue route à vocation commerciale le long de leur côte pour faciliter le trajet des caravanes.
Après une série de guerres privées dont le but était de contrôler les routes commerciales et maritimes, une faction s'imposa comme groupe dirigeant et força les différentes factions Herians à entrer dans une fédération tribale.
Ceci forma le socle du royaume de Jorlhaen qui émergea un siècle plus tard, au Vème siècle, juste au moment de l'arrivée des envahisseurs Vanirins dans le nord.
L'unité royale, alors faible, fut renforcée par la nécessité de contenir les Vanirins Occidentaux dans le nord (aux dépends des leurs cousins Herians Septentrionaux cependant).
Toutefois, les échanges avec le nord chutèrent et le jeune royaume connut de nombreux problèmes internes avec la baisse de sa prospérité. Les Herians de Jorlhaen changèrent alors et commencèrent à acheter aux Bastrians des produits pour leur propre développement. Grâce à ce flux de marchandises venues du sud, le royaume put continuer son développement et se stabilisa. Les ports devinrent de grands pôles de civilisation et l'urbanisation de Jorlhaen est notable par son importance.
Le commerce avec le nord et les Vanirins autrefois honnis repris au Xème siècle. Le royaume de Jorlhaen, comme celui de Laer'Thiel, profita à nouveau de la réouverture des échanges.
Au XVème siècle, le royaume de Jorlhaen, à la recherche de nouveaux débouchés commerciaux pour sa propre production, lança des expéditions vers l'est, à travers le continent mais se heurta aux agressifs Aerhians. Au mieux, les marchands de Jorlhaen devaient passer par l'intermédiaire d'entités politiques douteuses comme la Ligue des Cités Libres (conglomérat de Varirins et d'Aehrians à l'extrême nord de la grande plaine d'Ehrin) pour atteindre la côte est et le royaume de Tyrande.
Il eut cependant plus de succès en établissant des échanges avec les DéFanaës, les Elfes des Glaces, qui résidaient dans les monts au sud est.
Le royaume de Jorlhaen a repris sa position de plaque tournante du commerce, idéalement placé entre plusieurs civilisations : les Bastrians au sud ouest, les Vanirins Occidentaux au nord, la plaine d'Ehrin à l'est et les DéFanaës au sud est.
Les Herians de Jorlhaen sont les plus urbanisés d'Hannoerth. Ceci est la conséquence de l'attrait de la côte en terme de richesse et l'hostilité relative de l'intérieur des terres.
La bande de terres fertiles le long de l'océan est exceptionnellement large. Quelques volcans réchauffent l'intérieur des terres de Jorlhaen et fertilisent les sols mais les risques d'éruption et l'attrait de la côte poussent les Herians à rejoindre la proximité de l'océan.
La société des Herians de Jorlhaen s'axe sur deux groupes : les guerriers et les marchands.
Les premiers sont, évidemment, la garantie de l'indépendance du royaume et, de toutes façons, une force que l'on ne peut évincer facilement. Les seconds sont le moteur de la société, apportant richesse et culture au pays.
Les habitants de Jorlhaen ne sont pas très religieux mais ceux qui sont entrés en religion le vivent avec passion. Jorlhaen est également la seule nation humaine avec Tyrande où il existe une caste de prêtres guerriers. Si ceux de Tyrande sont les serviteurs armés de Valdiria contre les Frayeurs, ceux de Jorlhaen sont les serviteurs de Faragahn. Eylonna et Faragahn sont les deux divinités majeures des Herians de Jorlhaen mais il existe toujours une importante frange de la population qui pratique un panthéisme basique.
Avec l'invasion du nord par les Vanirins, les Herians de Jorlhaen développèrent un artisanat de qualité, étant dans l'impossibilité de poursuivre leurs échanges avec le nord durant la durée du conflit. Le royaume est ainsi réputé pour sa production de bijoux exotiques basés sur les perles, la nacre, l'ambre et certains coquillages irisés. S'ils sont d'assez bons bâtisseurs, ils n'atteignent pas la maîtrise de la pierre des Arinlins. Ils sont simplement bons marins même si surclassés par les Bastrians



Les Danaeriis

Les Danaëriis ne sont pas un sous-groupe humain à proprement parler. Il est plus juste de parler des peuples Danaëriis.
En fait, le mot " Danaërii " est un mot Arinlin qui servait à désigner les habitants de la plaine de Thyrann lors de l'Âge de la Conquète. Les Arinlins ne firent que peu de cas des différences culturelles des natifs de Thyrann et les globalisèrent sous le nom " Danaërii ".
En réalité, le terme de peuple " Danaërii " regroupe toutes les peuplades humaines qui vivent sur les rivages ou à proximité de l'Océan d'Elaerth. Ces peuplades ne sont pas originaires de la plaine d'Ehrin et aucune trace d'elles ne figurent dans aucune des chroniques tant Danaërii que dans celles des barbares d'Ehrin.
Chaque sous-groupe Danaërii peut soit se sentir complètement différent des autres, soit comme ayant un lien de parenté. Cela dépend de l'histoire locale.
Ainsi, par exemple, les 4 sous-groupes Danaëriis de Tyrande reconnaissent des racines communes alors qu'ils n'en voient aucune avec ceux habitant le royaume de Dakkaren ou l'île de Peshir.

Les Danaëriis de Tyrande

Les Lithrans : les héritiers de Lithriel

Le principal groupe Danaërii de Tyrande fut les Lithrans.
Ce peuple s'est développé dans le delta du fleuve Lithriel et a fondé toute sa civilisation à partir de lui.
Les Lithrans étaient le peuple le plus civilisé de la région de Thyrann jusqu'à ce que leur royaume de Lithriel soit anéantit par les forces Arinlins.
Les Lithrans furent un peuple agraire, appréciant les contacts commerciaux avec ses voisins et s'engageant occasionnellement dans le commerce maritime.
Ils restèrent un peuple essentiellement rural et construisirent peu de villes. La plus notable d'entre elle fut la cité de Lithriel, du nom du fleuve et du royaume Lithran, qui leur servit de capitale jusqu'à sa prise par les Arinlins commandés par Pernangal Borthan.
Leur religion s'organisa longtemps autour des cultes du soleil et du fleuve Lithriel dans un panthéisme restreint quasiment à ces deux seules divinités. Le Soleil, la déesse Prelia, étant la divinité bienfaitrice dispensant ses bienfaits et permettant de bonnes récoltes tandis que le fleuve, le dieu Dynyris, était le source de fertilité de la nation.
Vint ensuite s'ajouter le culte de la Lune lorsque les Lithrans furent confrontés aux premières attaques par les Aerhians venu de la Grande Plaine lorsque les pouvoirs protecteurs de la déesse Valdiria, associée à la Lune, furent nécessaire pour se défendre face aux ténèbres accompagnant les raids Aerhians Ce culte lunaire devint peu à peu l'un des principaux et se hissa au même niveau que ceux du soleil et du fleuve.
De cette triade de divinités, la société Lithran fut profondément marquée.
A partir de ce moment, la société Lithran divisa sa vénération en fonction des classes sociales. Les paysans vénéraient le soleil, les femmes vénéraient le fleuve tandis que la lune devint l'incarnation de la défense face à l'ombre et devint le domaine des guerriers.
C'est cet aspect qu'il convient de garder en mémoire pour expliquer la chute du royaume de Lithriel.
En effet, après avoir vaincu les envahisseurs Arinlins et les avoir forcés à rendre hommage au roi de Lithriel, les Lithrans convertirent peu à peu les Arinlins au culte de Valdiria. Les Arinlins acceptèrent d'autant plus volontiers d'être initiés aux mystères de Valdiria que, confinés à l'ouest de la plainte de Thyrann, ils devinrent les victimes des attaques Aerhians et de leurs alliés ténébreux.
Cependant, les Arinlins n'embrassèrent pas la trinité divine des Lithrans et se concentrèrent sur la vénération de Valdiria. Aussi, ils produisirent bientôt la majorité du clergé de Valdiria et lorsque la crise éclata à nouveau entre les Arinlins et les Lithrans, le clergé de Valdiria, incarnation de la défense du royaume face aux ténèbres, prit position contre le roi de Lithriel.
Ce fut un choc terrible dans la société Lithran. Car lorsque le souverain, défenseur principal du royaume, se vit refuser le soutien du clergé lunaire, son pouvoir fut totalement discrédité. Mais avec lui, toute la caste guerrière Lithran perdit crédit aux yeux mêmes de son peuple. Si la déesse de la Lune, protectrice de Lithriel, désavouait le roi et ses guerriers au profit des Arinlins, le peuple Lithran devait en prendre acte.
Et le royaume Lithriel se désagrégeât. Les guerriers tentèrent d'endiguer le flot des combattants Arinlins qui déferlaient à nouveau de l'ouest, poussés à la guerre par leur chef Pernangal Borthan, mais ne bénéficiaient plus du soutien de leur population. En d'autres termes, la guerre menée par les guerriers Lithrans contre les Arinlins était forcément injuste puisque le clergé lunaire les rejetait.

Il apparaît difficile d'imaginer la déesse Valdiria refusant ses grâces aux guerriers Lithrans. Par contre, il est certain que Pernangal Borthan, roi barbare des Arinlins, fut un personnage autoritaire qui manipula le clergé de Valdiria parmi les Arinlins. Malheureusement, pour la grande majorité des Lithrans, il apparaissait normal que, désormais, les guerriers fussent les Arinlins, les élus de Valdiria, ce qui fut probablement faux mais qui fut annoncé ainsi par les prêtres Arinlins. Avec l'absence d'un " contre clergé " de Valdiria aussi puissant que celui des Arinlins, les Lithrans acceptèrent la perte de leur souveraineté comme une décision divine.

Après la conquête de l'ensemble du royaume de Lithriel par les Arinlins, ces derniers s'installèrent rapidement vers la côte en chassant les Lithrans.
Ceux ci furent repoussés au sud est du royaume et cantonnés depuis dans cette région par les descendants de Pernangal.

La civilisation Lithran s'effondra à ce moment là. Au surplus de la soumission au pouvoir Arinlin, les Lithrans virent leur mode de vie bouleversé : expulsés du delta de Lithriel, le culte du fleuve perdit peu à peu son influence jusqu'à devenir une pratique relevant de la coutume rurale. Le culte du soleil subsista fort longtemps parmi les exilés mais perdit peu à peu de son importance avec la croissance du monothéisme de Valdiria parmi les maîtres Arinlins.
De nos jours, les Lithrans ont une pratique religieuse quasiment identique à celle des Arinlins, leurs conquérants, soit une vénération prononcée de la déesse Valdiria mais rendent encore des hommages occasionnels à Prelia, en adorant le soleil.
Mis à part dans le sud est de Tyrande où l'on trouve encore quelques temples et quantité de petites chapelles dédiés au soleil, tous les témoignages de la triade divine de Lithriel furent détruits par les Arinlins pour être remplacés par les églises et les majestueuses cathédrales consacrées à la déesse Valdiria.

Socialement, les Lithrans sont maintenant nettement mieux acceptés dans la Tyrande moderne. Après la conquête, ils furent dépouillés de tous leurs droits et n'avaient qu'une possibilité : obéir à leurs maîtres Arinlins.
Peu à peu, les Lithrans réussirent à faire admettre leur autorité féodale sur les terres qu'ils habitent maintenant et entrèrent au Conseil Royal. Ils disposent désormais d'une reconnaissance féodale de leurs droits sur les terres qu'ils leur fut autorisé d'habiter après la Conquête.

Les Lithrans sont cependant toujours vu avec méfiance par les Arinlins qui dominent Tyrande car ils entretiennent le souvenir de leur passé royal d'avant l'arrivée des barbares Arinlins.
Cette attitude, qui empêche la dissolution complète de leur culture face aux Arinlins, est mal vue et considérée comme dangereuse pour l'unité du royaume de Tyrande.
Toujours suspectés de vouloir, tôt ou tard, se rebeller contre les rois Arinlins de Tyrande, les Lithrans sont souvent écartés des positions prestigieuses de l'état féodal de Tyrande.

Les Caraniens et les Lambriens : les peuples des collines de Thyrann

Si la culture Lithran émergea dans le delta du fleuve Lithriel et couvrit la côte de Thyrann, d'autres peuples Danaëriis vécurent plus à l'intérieur des terres, ce sont les Canariens et les Lambriens.
Ces deux peuples furent deux fédérations de tribus avec des chefs élus, un peu à la manière des barbares d'Ehrin.
Ce qui les différencia des barbares de la Grande Plaine fut que ces chefs n'étaient pas forcément des chefs de guerre.
Canariens et Lambriens sont tous deux des peuples issus de la souche Lithran et à l'apogée du royaume de Lithriel, ils payèrent hommage au roi installé dans le delta.
La démographie n'étant pas un problème en Thyrann, Canariens, Lambriens et Lithrans vécurent sans trop de heurts guerriers.
Techniquement, Canariens et Lambriens furent les gardiens des frontières occidentales et septentrionales du royaume de Lithriel. Leur souveraineté était reconnue par Lithriel sur ces régions.

Les Lambriens vécurent dans les terres les plus au nord de Thyrann. Les Lambriens furent à l'origine un mixage de guerriers Lithrans dont le rôle était de garder la frontière nord du royaume de Lithriel et de colons migrant à partir du delta.
Ils furent les premiers à être confrontés à des envahisseurs venus de l'ouest, en l'occurrence, les Vanirins.
Lambriens et Vanirins tentèrent tout d'abord de cohabiter. Les Vanirins furent autorisés à s'installer dans de nombreuses vallées. Mais la nature belliqueuse de l'héritage Vanirin provoqua bien vite la guerre.
Les guerriers Vanirins, habitués à la guerre et aux longues marches, menèrent une seule campagne décisive en terres Lambriennes. Complètement déstabilisés par la vitesse de manoeuvre des guerriers Vanirins, les villages Lambriens tombèrent les uns après les autres et leurs habitants réduits en esclavage.
Lorsque le chef Lambrien réussit à rassembler une force militaire conséquente, la moitié de ses tribus avait déjà été soumise. Vanirins et Lambriens se rencontrèrent pour une bataille ultime dans la vallée d'Ormgar. Lors de cette bataille, les Vanirins furent défaits car ils n'amenèrent qu'une partie de leurs forces. En fait, alors que les Lambriens se rassemblaient pour la bataille, les Vanirins avaient détaché de nombreuses petites troupes qui effectuèrent des razzias dans l'arrière pays. Aussi, malgré une victoire contre les Vanirins, les Lambriens se retrouvèrent avec un pays dévasté, occupé et chaque guerrier avait des proches qui étaient captifs des Vanirins.
Le chef de guerre Vanirin, Eorghan Kholnir, enchaîna alors les Lambriens au destin de son peuple. Il proposa d'épouser la fille du chef Lambrien et de sceller ainsi une alliance.
Les Lambriens, de guerre lasse et, somme toute, vaincus dans la guerre de mouvement, acceptèrent à contrecoeur.
Ce fut le glas des Lambriens qui ne purent ensuite s'opposer à l'arrivée massive de population Vanirin, en exil depuis la Grande Plaine, sur leurs terres.
En quelques générations, les Lambriens furent totalement surclassés en matière de démographie et de naissances et furent absorbés dans la culture Vanirin.

Ceci fut facilité par la proximité des mythes religieux Lambriens et Vanirins. Les panthéismes des deux cultures se ressemblaient effectivement beaucoup et les Lambriens n'eurent pas véritablement de raisons de renier la domination des prêtres Vanirins. Avec une noblesse Vanirin, des prêtres Vanirins, les Lambriens oublièrent vite leur spécificité.
Culturellement, les Lambriens furent un peuple de cueilleurs et d'éleveurs adapté à leur région, des collines et vallées encaissées. Ils pratiquèrent peu l'agriculture et préféraient commercer avec le royaume de Lithriel pour obtenir des céréales et des produits agricoles.
Leur civilisation ne fut jamais vraiment développée. Vivants dans une région calme, ils n'eurent jamais vraiment le besoin de progresser rapidement face à une menace grave. Lorsque cette menace apparut, les Lambriens ne réagirent pas assez vite et furent vaincus définitivement.
Les Lambriens n'ont jamais bâti de choses d'importance mis à part leurs collines fortifiées dont les Vanirins ont repris les technique de construction. Il ne reste que très peu de témoignage de la culture Lambrienne de nos jours. Et les rares restes ont souvent été intégrés dans la culture Vanirin qui, d'ailleurs, oublie même fréquemment qu'elle n'en est pas à l'origine.
Une des dernières référence de cette culture disparue est le nom d'un Comté de Tyrande, bordant les terres claniques Vanirins, qui est " Lambrie Méridionnale ". Mais même les Arinlins y vivant ne savent plus pourquoi leur Comté porte ce nom.
Parmi les Vanirins, seuls, désormais, les experts en tradition Vanirin (comme leurs prêtres panthéistes ou leurs bardes), sont capables de discerner dans la population les gens ayant une ascendance Lambrienne.


Les Caraniens sont issus des guerriers Lithrans qui poussèrent à l'ouest de Thyrann avant la fondation du royaume de Lithriel.
Ils s'installèrent sur un plateau de Caranie et bâtirent des fortins pour garder la frontière ouest.
Les Caraniens sont restés, bien plus que les Lambriens, attachés au royaume de Lithriel, qu'ils ont toujours considéré avec bienveillance.
Le niveau de développement Caranien n'atteignit jamais, cependant, celui de Lithriel même s'il dépassa celui des Lambriens plus au nord.
La principale raison fut le manque de débouchés pour les échanges tant commerciaux que culturels. Alors que les Lithrans étaient au contact avec plusieurs cultures par le biais de la navigation côtière et à travers les terres de Farnalost, les Caraniens n'étaient au contact qu'avec la plaine d'Ehrin et ses turbulents habitants, peu enclins aux échanges.
C'est cependant ce contact avec des ennemis, contact permanent, qui permit la survivance de la culture Caranienne jusqu'à nos jours.
Car, contrairement aux Lambriens qui furent balayés par les Vanirins, les Caraniens surent combattre les Arinlins lors de l'Âge de la Conquête.
A cette époque, les Caraniens étaient formée en une grande confédération tribale et réagirent vivement dès les premières incursions Arinlins. A leur avantage aussi était le fait que les riches terres que convoitaient les Arinlins se trouvaient encore plus à l'est, en Lithriel, et surtout que les Arinlins utilisèrent les rivières pour déplacer leurs groupes de raids. Aussi, les Caraniens, sur leur plateau, furent ils toujours moins sujets aux attaques Arinlins.
Le destin des Caraniens bascula lorsqu'ils décidèrent de chasser les Arinlins, qui leur apparaissaient comme affaiblis.
En effet, après les défaites successives des Arinlins contre Lithriel, leurs chefs durent rendre hommage au roi de Lithriel et furent vassalisés.
Les Caraniens décidèrent alors de frapper et éliminer les Arinlins des plaines. Ce fut une dramatique erreur qui leur coûta beaucoup.
Cette erreur a pour source une très mauvaise information à propos des Arinlins. Certes, ils avaient été vaincus mais avaient tout de même arraché de nombreuses étendues au royaume de Lithriel, suffisamment pour eux et surtout pour les exilés qui arrivaient en flux constant de la Grande Plaine, apportant, de fait, d'autres guerriers.
Alors que les Caraniens crurent les Arinlins vaincus, les Arinlins ne faisaient qu'une pause dans leur conquête. Le statut de vassaux des Arinlins les protégea aussi. Le roi de Lithriel n'intervint pas aux côtés de Caraniens pour les aider dans leur guerre puisqu'il venait de soumettre les Arinlins. Partagé entre son devoir entre ses nouveaux vassaux Arinlins et la volonté d'aider ses parents Caraniens, il choisit l'inaction.
Les Arinlins, dans un premier temps surpris et défaits par les Caraniens, reportèrent toute leur hargne et leurs guerriers contre le plateau de Caranie.
Au terme d'une guerre de deux années, le plateau fut entièrement pillé et les Caraniens complètement vaincus.
A l'issue de la guerre, le roi de Lithriel tenta de ménager les appétits et la volonté de revanche des Arinlins. Ces derniers acceptèrent de ne pas complètement occuper le plateau. En réalité, le plateau ne représentait que peu de choses aux yeux des Arinlins : austère, peu propice à l'agriculture, ils préféraient la plaine de Thyrann même.
Après cette défaite et jusqu'à la guerre civile qui déchira Lithriel et vit sa chute, les Caraniens restèrent plus que discrets mais toujours plein de rancoeur envers les Arinlins haïs.

Lors du conflit final qui vit la chute de Lithriel et la victoire des Arinlins en Thyrann, les Caraniens n'osèrent s'engager dans une nouvelle guerre quoique beaucoup d'entre eux servirent soit comme volontaires, soit comme mercenaires dans les rangs des Lithrans.

Lorsque Tyrande fut fondée, les Arinlins imposèrent un statut de vassaux aux nobles Caraniens, ce qu'ils durent accepter devant la menace d'une invasion en règle de leurs terres.
Aujourd'hui, le plateau de Caranie est entre les mains de nobles Arinlins. Les nobles Caraniens sont relégués aux positions subalternes comme celles de prévôts ou d'administrateurs.
A l'opposé des Lithrans qui réussirent, finalement, à se faire admettre au Conseil Royal, aucun noble Caranien ne dispose de représentation au niveau du royaume.

La culture Caranienne fut très longtemps une culture tribale sans vraiment de progression notable. Le contact avec leurs cousins Lithrans apporta aux Caraniens, indirectement, l'écriture, l'instruction et l'architecture mais ils ne développèrent eux mêmes que peu de choses.
Les Caraniens, descendants de guerriers, ont cependant toujours été de bons bâtisseurs de fortins et eurent de bonnes techniques de guérilla. Avec le temps, les Caraniens bâtirent leurs villages sur le plateau et dans les collines occidentales de Thyrann comme de petites forteresses capables d'autarcie limitée.
Ces aspects permirent de survivre au flot de guerriers Arinlins bien qu'ils perdirent la seule guerre d'ampleur qu'ils eurent à faire contre eux.
De même, après que les Arinlins eurent submergé la plaine de Thyrann, les Caraniens eurent moins de facilités de commerce avec la côte et le delta de Lithriel, ce qui les amena à se focaliser sur une autarcie économique efficace. Peuple de survivants, quasiment des anachronismes dans le Tyrande moderne, les Caraniens restent hostiles à la présence des Arinlins et se considèrent encore et toujours comme les héritiers et les derniers dépositaires de la culture Lithran. Ils n'ont généralement que mépris pour les Lithrans qui se sont intégrés dans l'appareil d'état des Arinlins qu'ils accusent de trahir leurs ancêtres.

Les Caraniens furent et restent un peuple de chasseurs avant tout. Le plateau de Caranie, médiocre pour l'agriculture, est cependant relativement giboyeux et les pisteurs et chasseurs Caraniens sont renommés en Tyrande.

Les Caraniens ont toujours été sensibles au culte de la Lune et de la déesse Valdiria, étant descendants de guerriers Lithrans. Valdiria, qui incarnait la défense face à l'Ombre, fut la divinité majeure des Caraniens au côté du soleil. La divinité fluviale des Lithrans fut rapidement abandonnée, le fleuve Lithriel ne traversant pas leurs terres, son culte tomba rapidement en désuétude.
Aux cultes solaire et lunaire des Lithrans, les Caraniens ajoutèrent de nombreuses divinités animales et vénérèrent les esprits du puma, de l'aigle ou du buffle.
Ces pratiques sont encore très vivaces de nos jours et le Saint Clergé de Valdiria ne parvient pas à s'implanter en terre Caranienne car majoritairement formé de prêtres Arinlins. Cette méfiance envers le clergé est en fait une réaction nationaliste Caranienne plus qu'une raison religieuse face à l'omniprésence des Arinlins qui dominent déjà leur vie politique.


Les Danarrans : les alliés de Farnalost

Les Danarrans sont le quatrième peuple Danaërii de la plaine de Thyrann et celui dont les Arinlins utilisèrent le nom pour désigner l'ensemble des natifs de Thyrann. Cela est dû à un hasard de l'histoire lorsque les premiers pillards Arinlins venus de l'ouest s'en prirent à une caravane commerciale Danarran. Même si les Arinlins réalisèrent plus tard la différence entre Lithrans et Danarrans, le nom était donné et resta.
Les Danarrans furent très proches des Lithrans durant de nombreux siècles. Si les Caraniens furent des guerriers Lithrans qui migrèrent à l'ouest, les Danarrans furent des colons Lithrans partis vers le sud est, le long de la côte, un peu à la manière des Lambriens, mais avec plus de succès.

Les Danarrans furent les plus chanceux des trois groupes qui quittèrent le delta de Lithriel et trouvèrent de nombreuses terres cultivables et riches sur lesquelles s'installer.
Les Danarrans réalisèrent bien vite qu'ils avaient des voisins dans les montagnes du sud de Thyrann : les Dorvorakhs du royaume de Farnalost.
Le royaume souterrain de Farnalost n'avait que faire des terres en surface que les Danarrans avaient choisis comme habitat. Cependant, il apparut comme potentiellement dangereux de laisser d'installer des humains à proximité de leurs sorties.
Lorsque les Dorvorakhs sortirent de leur domaine, armés et prêts à la guerre, les Danarrans furent effarés et se soumirent sans combattre. De son côté, le roi de Lithriel ne souhaitait pas s'engager dans une guerre avec les Dorvorakhs pour le bénéfice de colons qui auraient très bien pu rester dans les limites de son propre domaine.
Aussi, l'arrangement fut rapidement conclu et agréé par les deux parties. Les Danarrans devinrent naturellement les sujets du roi Dorvorakh de Farnalost, situation peu commune.
En fait, cette situation profita grandement aux cultures Danarran et Dorvorakh et indirectement à toute la plaine de Thyrann. Les Danarrans et les Dorvorakhs échangèrent quantité de biens et de matières, les Dorvorakhs achetant les produits agricoles et surtout maritimes Danarrans qui, eux, achetaient minerais, produits de la forge et pierres de taille.
Ainsi, indirectement, le royaume de Lithriel bénéficia d'un accès commercial avec le royaume de Farnalost par l'intermédiaire des Danarrans.

Les Danarrans bâtirent de nombreuses villes côtières et développèrent une flotte de pêche et une flotte marchande qui concurrença bien vite celle de Lithriel.
Leur technique maritime fut bientôt renommée dans la région et ils devinrent les principaux marins de la côte est du continent après avoir développé une astronomie efficace.
Dans une situation idéale, les Danarrans semblaient destinés à un avenir riche, étant à la pointe dans quasiment tous les arts de la civilisation.
C'est alors qu'arrivèrent les barbares Arinlins.

Les Danarrans ne furent pas directement menacés par l'invasion Arinlin. Cependant, au fur et à mesure que les Arinlins dévastaient Thyrann, les Danarrans virent le commerce avec le royaume de Lithriel dépérir. Car, si le royaume de Lithriel, confronté à des envahisseur, était toujours prêt à acheter des armes aux Dorvorakhs par l'intermédiaire des Danarrans, la production agricole de Lithriel s'effondrait avec le pillage.
D'autre part, si les Danarrans étaient prêts à prendre les armes contre les Arinlins aux côtés de leurs cousins Lithrans, leurs suzerains Dorvorakhs refusaient d'impliquer leur royaume souterrain dans une guerre et ne se sentaient absolument pas menacés eux mêmes.

Le commerce entre Danarrans et Lithrans ne put reprendre qu'après que les Arinlins soient vaincus en bataille rangée.
Entre-temps, les Danarrans avaient bâti de magnifiques cités portuaires et leur civilisation était fort développée dans de nombreux domaines.
Mais, en réalité, le destin des Danarrans était lié à celui des Lithrans.
Lorsque les Arinlins balayèrent définitivement le royaume de Lithriel, les Danarrans accueillirent tout un flot de réfugiés partis de Thyrann.
Les Arinlins, quant à eux, nouveaux maîtres de la plaine de Thyrann, refusèrent tout d'abord tout commerce avec les Danarrans, accusés, à juste titre, d'avoir soutenus leurs ennemis. Puis ils se laissèrent infléchir en réalisant le potentiel d'un commerce avec Farnalost.

Les terres Danarrans restèrent cependant l'endroit où les Lithrans réfugiés pressaient leurs cousins d'entrer en guerre contre les Arinlins détestés.
Ces derniers toléraient l'indépendance des Danarrans tant qu'ils leur étaient utiles.
Mais, une fois la Conquête passée et le royaume Arinlin de Tyrande fondé, les tensions montèrent rapidement entre Arinlins et Danarrans, attisées par les extrémistes des deux peuples.
Il y eut deux courtes guerres entre Tyrande et les Danarrans très tôt après la création du royaume Arinlin. Les deux eurent pour source la main mise sur le commerce exclusif avec les Dorvorakhs de Farnalost : les Arinlins voulant se débarrasser de ces intermédiaires non souhaités, les Danarrans souhaitant maintenir le seul gage de leur richesse.
Les deux guerres restèrent sans gain notable pour les uns ou les autres et le commerce reprit.

Il faudra attendre le début de l'Âge des Dynasties pour voir Tyrande porter un effort militaire conséquent, et définitif, contre les Danarrans.
Ce fut d'ailleurs le seul conflit où les Dorvorakhs quittèrent Farnalost pour aider leurs vassaux mais ce fut en vain.
Le roi de Farnalost accepta que les terres Danarrans passent sous l'autorité du roi de Tyrande car, en fait, peu lui importait.
L'occupation des terres Danarrans par Tyrande fut rude. La culture Danarran souffrit et souffre encore de cette occupation. En effet, le royaume de Tyrande draine sans remords les richesses des Danarrans à leur grand désespoir.
Les deux civilisations, Arinlin et Danarran, profitèrent l'une de l'autre. Les Danarrans apprirent les techniques de construction Arinlins tandis que ceux ci profitaient du savoir faire maritime des Danarrans.

Les Danarrans ont préservé leur identité culturelle propre, héritage d'un âge tranquille et prospère. L'enseignement y fut toujours bien plus développé qu'en Thyrann puis en Tyrande. Les arts des lettres sont de nos jours l'une des spécialités des Danarrans qui continuent ainsi à raconter leur passé glorieux d'avant l'arrivée des Arinlins.
Même pour un étranger, il est évident que ces régions du Tyrande moderne ne sont pas des terres Arinlins et il traversera une région rêveuse, amoureuse de son passé.

 

(Kern, 25/07/01)