Les Goblins


Les origines


Les Goblins sont parmi les plus connus des peuples suivant les voies de la Destruction tracées par le Dieu Noir. Leur origine est sujet de débats entre les rares qui s'intéressent à eux.

Les premiers témoignages parlant de Goblins remontent au premier siècle de la Création, ce qui fait d'eux une des races les plus vieilles d'Hannoerth.
Immédiatement, il fut distingué parmi les Goblins deux grands groupes : Les Goblins à la peau ocre appelés Goblins Rouges et les Goblins à la peau jaune appelés Goblins des Tunnels.

Les Goblins Rouges sont natifs de la Grande Plaine d'Erhin. Les Ulghars, lors de leur migration vers le sud d'Hannoerth, les signalèrent et les affrontèrent à de maintes reprises.
Leur territoire dévasté par le passage des guerriers Ulghars, les Goblins Rouges s'éparpillèrent dans toutes les montagnes autour de la Grande Plaine.

Les Goblins des Tunnels sont repérés dans l'est d'Hannoerth. Initialement dans toutes les montagnes du Levant, il apparu que ces Goblins migrèrent peu à peu vers le sud au fur et à mesure que le nord d'Hannoerth se recouvrait de glace après la Chute.

La thèse la plus communément admise consiste à considérer les Goblins comme un peuple d'origine féerique dont les pratiques obscures ont provoqué la déchéance mentale et surtout psychologique.

Cette théorie populaire prit racine dans les contes humains dès les premiers contacts. Elle est issue des rencontres avec les Goblins Rouges cachés dans les forêts de la Grande Plaine. Hargneux mais sans courage, cruels mais stupides, les Goblins Rouges apparurent comme similaires au esprits nuisibles de la forêt et leur réputation de créature féerique naquit là.
Les Goblins des Tunnels ne furent rattrapés par cette réputation que bien des siècles plus tard. Vivant reclus dans leurs galeries creusées dans les collines et la pierre des montagnes, les Goblins des Tunnels furent longtemps considérés comme une race distincte, malgré des caractères physiques pourtant bien similaires.


L'autre théorie de l'apparition des Goblins est liée à la Chute. Certains érudits Ulghars de la fin du premier siècle déclarèrent que les Goblins avaient été une conséquence de la déchéance de Lydanros, le Seigneur des Songes.
Lorsque le dieu Chuta et devint le Dieu Noir, ses pouvoirs oniriques engendrèrent de nouvelles races hideuses et malveillantes qui furent annonciatrices du fléau que fut l'arrivée des Frayeurs.
Les Goblins ne seraient alors que cela : la manifestation physique du dérangement mental de Lydanros lors de sa Chute.
La méchanceté universelle parmi les Goblins semble donner crédit à cette thèse. Il n'existe en effet aucune société Goblin recensée qui ne soit pas totalement tournée vers la Destruction. Les simples idées de ne pas détruire et ne pas faire souffrir les autres peuples semblent ne jamais venir à l'esprit de ces créatures.

Toutefois, cette hypothèse théologiquement censée s'effrite si l'on considère comme vrais certaines légendes Aerhians de la même époque qui citent les Goblins comme l'un des peuples sauvages et encore incompréhensible vivant dans les forêt d'Ehrin avant la Chute. Il s'agirait là des Goblins Rouges, les plus primitifs, dont l'existence serait alors antérieure à la Chute, ce qui ferait d'eux des enfants de la Création et non de la Destruction. Que leur mentalité ait été pervertie par la suite serait néanmoins incontestable mais leur origine ne serait pas lier au Dieu Noir.
Cette simple nuance n'a en réalité d'intérêt que pour ceux passionnés par l'espoir de rédemption. Si les Goblins sont issus de la Création, leur rédemption est possible (à l'exemple des Ulghars). S'ils sont enfants de la Destruction, il leur sera à jamais impossible de penser à autre chose que briser et mutiler.

 

 

Histoire des peuples Goblins

Les Goblins Rouges

Etant un peuple de la Destruction, les Goblins n'ont quasiment rien apporté à la Création où bien totalement par hasard et de manière limitée.

Les Goblins Rouges sont les premiers Goblins recensés. Habitant les forêts de la Grande Plaine d'Ehrin, ils entrèrent rapidement en conflit avec les cinq grandes tribus humaines du centre du continent.
Leur faiblesse physique, leur faible degré de civilisation, leur méconnaissance absolue des Divinités et des Devas firent d'eux des victimes des premières heures de l'expansionnisme des humains de la Plaine.

Les Goblins Rouges ont été expulsés, dès le premier siècle sur la périphérie de la Grande Plaine, majoritairement au nord et au sud de celle-ci.
Certains Goblins Rouges dont l'esprit était encore plus dérangé que la moyenne ont occasionnellement parlé d'un royaume Goblin qui aurait existé avant l'arrivée des humains.
Aucun trace de celui-ci n'a jamais été découverte et aucune légende ou conte laisserait supposer qu'il exista un jour.

Des deux grands groupes de Goblins Rouges existant au troisième siècle, le groupe méridional subira le contrecoup de la défaite des Ulghars face à leurs cousins humains.
Les Ulghars, corrompus par l'Ombre, furent chassés de leurs terres par les autres tribus et migrèrent droit au sud, traversant ce faisant les terres des Goblins Rouges.
Certains récits des faits d'armes Ulghars de l'époque laissent entendre qu'ils ravagèrent de nombreuses communautés sylvestres de Goblins Rouges dans leur marche vers l'exil.
Ce coup fut fatal aux Goblins Rouges du sud qui disparurent presque totalement.
Cependant, il est attesté que les Ulghars emmenèrent de nombreux captifs Goblins dans leur exil, pour leur servir d'esclaves. On retrouve donc, encore à l'ère moderne, des Goblins Rouges dans les principautés Ulghars du sud du continent. Ceux-ci sont les descendants de ces esclaves, enfuis et retournés à leur vie primitive tribale.

Le groupe septentrional de Goblins Rouges eut plus de chance, dans une certaine mesure.
Deux siècles après la corruption des Ulghars, la tribu des Aerhians suit exactement la même voie. Mais, bien mieux préparée et plus puissante, la tribu Aerhian parvint à survivre aux attaques des trois dernières tribus. Certes, leur alliance avec l'Ombre porta un coup d'arrêt définitif à leur développement et leur civilisation, les renvoyant vers l'âge tribal, mais ils survécurent en tant qu'alliés du Dieu Noir.
Les Goblins Rouges se retrouvèrent alors à leur contact avec une tribu humaine qui ne les haïssait pas, à priori.
Si les Goblins et les humains ne sont pratiquement jamais parvenus à se supporter les uns les autres, les possibilités d'alliance, même temporaires, entre Aerhians et Goblins Rouges suffit à faire coexister les deux peuples dans une relative paix (ce qui, au cas présent, suppose tout de même de nombreux coups de mains et rapines).

Lorsque la glace qui s'étendait du nord du continent depuis la Chute atteignit le nord de la Grande Plaine, les Goblins Rouges fuirent leurs forêts pour s'agglutiner autour des quelques volcans du nord du continent, cherchant la chaleur.

C'est là que se joua le dernier drame des Goblins Rouges puisqu'ils vinrent aux contacts de puissants Devas corrompus par le Dieu Noir qui n'hésitèrent pas à les menacer puis les réduire en esclavage.

Aujoud'hui, les Goblins Rouges du nord d'Hannoerth sont toujours au service des puissants esprits du feu qui règnent sur les volcans septentrionaux.

 

Les Goblins des Tunnels

L'histoire des Goblins des Tunnels est mal connue. Ces créatures résidant sous le sol n'ont été découvertes par les humains qu'au septième siècle.
Toute leur histoire avant cette découverte nous fut conté par les érudits Dorvorahks de la cité de Farnalost.

Les Goblins des Tunnels surgissent dans l'histoire des Dorvorahks vers le deuxième siècle. Inconnus, ils sont immédiatement identifiés comme créatures de la Destruction et pourchassés comme tels par les guerriers de Farnalost.
Pour se prémunir contre eux, les Dorvorahks vont construire une série de bastions souterrains afin de bloquer les voies d'accès vers leur domaine dans les entrailles de la terre.
Ces mesures défensives suffiront à retenir sans pratiquement aucun effort tous les assauts de Goblins des Tunnels jusqu'au douzième siècle.

C'est alors, à la surface de Tyrande, le règne de Pernangal Borthan. Les actes du fondateur du royaume Arinlin vont peser, indirectement, lourdement sur la distribution des cartes sous le sol.
De 1112 à 1143, Pernangal va porter une série de coups qui seront mortels contre le royaume de Lithriel. A cette époque là, les terres Danarrans sont vassales du roi Dorvorahk de Farnalost. Aussi, une partie des efforts contgre les Goblins des Tunnels va être dirigée pour soutenir les Danarrans dans leur résistance face aux hordes de Pernangal. Ce soutien sera uniquement matériel et financier. Les Dorvorahks vont accorder bien des avantages sur le commerce à travers leur cité en direction du sud, vendre maints objets forgés aux Danarrans contre de simples promesses de paiement différé.
Toutes ces concessions empêchèrent le roi de Farnalost d'entretenir le réseau de bastion aussi bien qu'auparavant. Les bastions souterrains les moins essentiels furent alors abandonnés pour être immédiatement envahis et occupés par les Goblins des Tunnels.
En 1149 puis en 1161, Pernangal maintenant roi, va lancer deux grandes guerres contre les Danarrans, forçant le roi de Farnalost à toujours plus de concessions envers ses vassaux puisqu'il refusait toujours d'intervenir militairement.
La mort de Pernangal ne changera rien aux problèmes des Dorvorahks à soutenir leurs vassaux humains et maintenir leur réseau de bastions souterrains.
En effet, en 1187, le successeur de Pernangal, Erden Borthan, va lancer une troisième guerre contre les Danarrans.
Las de voir ses vassaux humains constamment assaillis, constatant que cette guerre quasi-permanente entraînait doucement le royaume de Farnalost à la ruine, le roi Dorvorahk se résolut à cette fois envoyer ses troupes à l'aide des Danarrans.
Mais c'est trop tard, bien trop tard. Les Danarrans sont écrasés avec les maigres contingents de Farnalost. Le roi Dorvorahk accepte de transférer la suzeraineté des Danarrans à Tyrande et se voit lui même contraint au tribut.

Ainsi, de 1112 avec Pernangal jusqu'en 1187 avec Erden Borthan, les Goblins des Tunnels vont peu à peu avancer à travers les galeries Dorvorahks qui s'étendent sous les montagnes du Levant, sans réellement à avoir à combattre.
Le nombre de Goblins des Tunnels s'accroît durant cette période dans des proportions dramatiques.
L'unité de toute cette horde est forcée dans une vicieuse guerre civile qui décimera la moitié de la population Goblin.
Mais, en 1201, un Goblin des Tunnels nommé Sishnak se fit appeler " roi " et baptisa tous ses domaines souterrains du nom de " royaume des Cendres " en raison de la violence qu'il employa pour se faire respecter.
Il lance alors tous ses guerriers contre les Dorvorahks de Farnalost, affaiblis par presque un siècle de soutien aux Danarrans et une défaite amère face aux Arinlins.
De 1201 à 1204, les bastions Dorvorahks maigrement défendus, chutent les uns après les autres mais les pertes dans les rangs des Goblins des Tunnels sont effroyables. Mus par leur haine, les Goblins des Tunnels, et Sishnak en particulier, poursuivent leurs assauts encore et encore.
Fin 1204, une horde de Goblins des Tunnels menée par Sishnak lui même se heurte à la Garde d'Or de Farnalost dans les galeries extérieures de la cité Dorvorahk.
La boucherie dure trois jours et deux nuits. Près de mille cinq cents Goblins des Tunnels et six cent Dorvorahks sont tués dans les combats.
Sishnak, refusant toute retraite, finit par être isolé de ses guerriers et assaillis de toutes parts. C'était toutefois sans compter sur la prouesse surnaturelle du Goblin qui balaye tous ses ennemis.
Néanmoins, durant ce temps d'isolement, la horde est persuadée de la mort de son chef et reflue en désordre. La fuite se transforme en débandade ce qui, dans les étroites galeries sous la terre, finit en bousculade mortelle durant laquelle des centaines de Goblins qui avaient survécu à la bataille meurent piétinés par leurs congénères ou gravement blessés pour être ensuite achevés par les poursuivants Dorvorahks.
Lorsque Sishnak réapparaît parmi les restes de sa horde, le lendemain, blessé sérieusement mais toujours vivant, il doit abandonner ses rêves de conquérir la fameuse cité de Farnalost.

Le règne du premier roi Goblin n'a pourtant pas encore atteint son apogée.

De 1205 à 1210, Sishnak va mener une campagne pour soumettre absolument tous les bastions Dorvorahks qui étaient aux mains de Goblins et qui ne lui payaient pas encore hommage. A ce stade, Sishnak contrôlait absolument tous les souterrains des montagnes du Levant et des Montagnes d'Artannir. Seule Farnalost lui barrait la route pour finir la conquête des sous sols d'Artannir.
Une fois l'unité totale atteinte, Sishnak força ses troupes à sortir à la lumière du jour. Les Goblins des Tunnels haïssaient la lumière du soleil mais la peur inspirée par Sishnak fut plus forte.
De ces expéditions à la surface, les Goblins des Tunnels apprirent quels étaient leurs autres voisins : les Arinlins de Tyrande au nord est de leur domaine, les Ulghars au sud mais aussi les descendants des esclaves Goblins Rouges qui vivaient accrochés aux contreforts sud d'Artannir et les puissants Ogres de ces mêmes monts.
Il lança ses guerriers contre les Goblins Rouges et les soumit en une seule campagne, emmenant la majorité d'entre eux en esclavage dans ses souterrains.
Les Ogres d'Artannir furent courtisés, comblés de cadeaux. Sishnak leur faisait livrer des contingents de captifs et d'esclaves pour que les Ogres puissent les dévorer, il leur fournit des armes.
Une alliance de mauvais augure fut conclue entre Sishnak et son royaume des Cendres et les Ogres en 1213. Les Ogres migrèrent en masse sous les monts Artannir pour vivre au milieu des Goblins des Tunnels.
Sishnak venait de se constituer une force de frappe extraordinaire.

Et, en 1216, après avoir grandement partagé les connaissances du peuple Goblin avec les Ogres, il fut capable de monter une armée mixte de Goblins des Tunnels, d'Ogres, soutenu par des hordes de Goblins Rouges esclaves et il lança cette force à nouveau contre Farnalost.
Le choc fut à nouveau terrible pour les Dorvorahks. Il s'était écoulé douze ans depuis la premire invasion des Goblins des Tunnels et les Dorvorahks n'avaient pas encore regagné toutes les forces tandis que Sishnak avait grandement compensé ses pertes.
Cette nouvelle guerre fut la cadre d'un affrontement épique entre Sishnak et un champion Dorvorahk appelé Nolderi Larglien. Le roi Goblin et le vaillant guerrier de Farnalost se combattirent au niveau du deuxième bastion de défense de Farnalost, le premier ayant été enlevé par les Ogres de Sishnak.
Nolderi gagna dans ce combat une réputation immortelle parmi les Dorvorahks pour son courage, sa ténacité et son habileté aux armes. Mais il y gagna aussi la mort car il périt, le crâne finalement fracassé par Sishnak. De son côté, le roi Goblin fut très gravement blessé, brisé.
La nouvelle horde lancée par Sishnak, comme douze ans auparavant, s'arrêta sans son roi pour la diriger. Sishnak était cette fois mourant, incapable de lutter.
Alors que l'armée Goblin refluait en bon ordre, les lieutenants Goblins de Sishnak commencèrent à comploter. Le roi ne dut sa survie qu'à la loyauté indéfectible de sa garde Ogre qui massacra tous les prétendants venus achever le roi.

Sishnak ne mourut pas. Son royaume des Cendres ne s'effondra même pas. Tant était grande sa réputation de férocité que le simple fait d'être en vie suffisait à maintenir tous les Goblins des Tunnels dans une soumission apeurée.
Les blessures occasionnées par Nolderi ne guérirent cependant jamais totalement. Le roi Goblin était brisé, physiquement : incapable de tenir une arme efficacement, incapable de courir, sa légendaire endurance disparue.
Mais Sishnak était par contre animé d'une volonté malveillante au delà de toute imagination. Il se refusait à mourir, se nourrissant de sa haine pour se maintenir en vie.

Le roi Goblin fit envoyer des émissaires dans les profondeurs d'Hannoerth et parvint à établir un contact avec les sinistres Ulthiraëls.
Grâce à eux, il commença à apprendre l'alchimie, une alchimie blasphématoire dont les ingrédients n'étaient pas le souffre, l'étain ou les acides mais les larmes et le sang.
Il commença l'élevage de loups qu'il alimenta de chair humaine. Il les gava ensuite de ses infâmes mixtures et ces loups gagnèrent en taille, en noirceur d'esprit comme de corps, développant un instinct de malveillance si prononcé que les Goblins eux mêmes se méfièrent d'eux.
Montés sur ces loups, les guerriers de Sishnak partirent sur ses ordres écumer les alentours des montagnes, capturant des esclaves pour ses expériences horribles.
Les galeries du royaume des Cendres résonnaient des cris des captifs agonisant sous la torture, sous les effets des procédés chimiques de Sishnak mais aussi des cris de dément du roi Goblin.

La mort de Sishnak n'est rapportée nulle part, ni même par les Goblins des Tunnels eux mêmes.
Pour autant que l'on sache, le roi Goblin s'est emmuré lui même dans ses appartements, pour une raison inconnue, en 1325, à l'âge de 139 ans.
Des légendes Dorvorahks disent que l'on peut encore entendre les rires de Sishnak résonner parfois dans les galeries du royaume des Cendres.

La subite disparition de Sishnak ne pouvait par contre maintenant plus signifier la fin de son royaume.
En plus d'un siècle de règne, Sishnak avait unifié par la terreur le peuple des Goblins des Tunnels.

Pour le remplacer, un Goblin des Tunnels nommé Larmlak monta sur le trône vacant. Son règne fut aussi court que son ambition fut démesuré et Larmlak fut tout aussitôt dévoré par les gardes Ogres de Sishnak.
Le Goblin suivant, un obscur capitaine d'un bastion anodin nommé Krimvak, tenta de prendre le trône et subit le même sort.

Soudain, les Goblins des Tunnels réalisèrent que les Ogres seuls décideraient de qui dirigerait le royaume des Cendres.
Ceci compris, les Goblins se lancèrent dans une vague de raids de terreur sur les populations humaines environnantes, montés sur leurs effroyables loups, afin de ramener des captifs à dévorer aux Ogres.

De la réussite des raids se détermina la royauté. Evidemment, ce fut un capitaine de guerriers-loups qui ramena le plus de captifs humains à dévorer.
Ainsi, le Goblin Sardak monta sur le trône et devint le second roi Goblin du royaume des Cendres. Très vite, il prétendit être la réincarnation de Sishnak et reprit le nom de Sishnak.
La tradition de rois se disant la réincarnation de Sishnak se perpétua dès lors et les différents souverains des Goblins des Tunnels prirent tous le nom de Sishnak.

A ce jour, le roi Goblin du royaume des Cendres est le vingt quatrième roi à porter le nom de Sishnak.

L'histoire des Goblins des Tunnels n'aura en fait brillé que durant le règne du premier Sishnak. Ceux qui le suivirent à la tête du royaume ne surent jamais rassembler les hordes qu'il avait réussi, ni ne parvinrent jamais à l'égaler dans le domaine de l'alchimie, de la cruauté ou de la violence.

Au cours des trois derniers siècles, les Ogres d'Artannir engagés par le premier Sishnak eurent un rôle de plus en plus important dans le choix des rois Goblins et sur les chefs de guerre du royaume. Véritables rois dans couronne, ils décident de qui règne, laissent comprendre qui va mourir, tuent et massacrent en toute impunité.
Ils sont, en quelques sortes, les véritables maîtres du royaume.
Mais il leur manque, fort heureusement, une vision politique ou un fanatisme religieux morbide, quelque chose qui les pousseraient à orienter la masse de Goblins des Tunnels vers un but précis à la place de se contenter de les martyriser et de se faire entretenir par eux.

Les formidables outils de guerre laissés par le premier Sishnak n'ont plus jamais été utilisés comme il le voulait et les avaient pensé.
Les Ogres qu'il avait formé en bataillons d'infanterie lourde, capables de briser les lourdes portes de Dorvorahks, destinés à anéantir la pierre et le métal par la force brute, se prélassent et se laissent engraisser par les Goblins des Tunnels.
Les terribles loups de guerre créés par Sishnak lui même servent aux rapines et non à la guerre à la surface, cavalerie propre aux Goblins. De plus, les Goblins perdent le savoir de leur élevage et ils sont de moins en moins nombreux.
Enfin, les Goblins Rouges soumis et encadrés pour former des contingents de troupes légères pour harceler l'ennemi sont devenus la caste d'esclaves et de voleurs du royaume des Cendres, totalement inaptes à la guerre.

En trois siècles, les Dorvorahks ont aussi repris peu à peu leur bastions les plus importants, chassant avec peu de difficulté les Goblins des Tunnels qui ne parviennent plus à former d'armée pour les stopper.

Malgré tout, les Goblins des Tunnels restent un grand danger pour tout voyageur du monde souterrain de l'est du continent et pour quiconque voyage aux abords des Montagnes du Levant ou d'Artannir

 

Physiologie

Le Goblin est une créature de taille allant de 1m à 1m30 à la peau jaune ou ocre selon les espèces. Ils sont souvent minces voire maigres en raison de leur difficulté à trouver régulièrement à manger. Omnivores, les Goblins ont une préférence pour les mousses et les champignons. Les Goblins des Tunnels sont quand à eux assez friands de chair de chien.
Dans le royaume de Tyrande, les Goblins à peau jaune, appelés Goblins des Tunnels, pullulent aux alentours de la province de Nimiell, dans le sud du pays. Les Goblins à peau ocre, appelés Goblins Rouges, vivent en petites communautés dans le secteur des comtés de Lynaris et Lanariel.

 

Pratiques culturelles

Les Goblins Rouges sont restés au stade néolithique. Ils ne forgent aucun objet métallique et mangent leurs aliments crus. Les Goblins Rouges vivent en bandes constitués d'une ou deux familles étendues selon une organisation patriarcale.
Certains groupes de Goblins Rouges vivent suffisamment longtemps à proximités les uns des autres pour décider de former un clan ou une tribu. Ces alliances toujours circonstancielles ne durent jamais au delà de la mort de ses fondateurs.
Les Goblins Rouges ne connaissent pas les dieux. Ils ont identifiés que des forces sont à l'oeuvre dans Hannoerth mais leur vision est totalement confuse et ils ne distinguent que rarement la manifestation d'une divinité de simples forces naturelles ou des actes d'un esprit.
Leurs prêtres chamanistes ne contrôlent rien en réalité, étant plus impressionants que réellement les interlocuteurs des dieux ou même de puissants esprits.
Lorsque des manifestations divines se produisent dans l'entourage de Goblins Rouges, il s'agit de l'acte volontaire d'une créature divine et non le résultat des suppliques des Goblins Rouges.

 

Les Goblins des Tunnels sont quand à eux bien plus développés culurellement. Ils sont organisés en monarchies absolues, la plus connue et la plus puissante étant le royaume des Cendres sous les montagnes du Levant, près de Tyrande.
Les Goblins des Tunnels ont atteint un degré de développement proche de ceux des habitants de la surface. ils connaissent la forge, l'artisanat, l'écriture et ont leur propre système religieux, gravitant autour de figures perverties de la Création et de la vie.
Il n'existe cependant aucun sorcier parmi les Goblins des Tunnels, une caractéristique qui semble ancrer leurs origines dans les peuples de la Destruction.
Si les Goblins des Tunnels ne connaissent pas la sorcellerie, il semble par contre qu'ils soient forts compétents en matière d'alchimie. Le premier Sishnak du royaume des Cendres a la réputation d'avoir créer par cette alchimie les premiers loups de guerre Goblins.
L'alchimie Goblin n'a que pour but de pervertir et de faire mourir. De nombreuses créatures difformes sont aperçues autour et dans les galeries des Goblins du royaume des Cendres et il semble pour certain que ces Goblins se livrent à des expériences alchimiques sur les êtres vivants dans le but de les rendre monstrueux et destructeurs.
Les Goblins des Tunnels semblent incapable de création pour le simple plaisir de créer. Tout est fonctionnel dans leurs galeries, rien ne décore ou n'enjolive jamais. Tout acte de création dans l'esprit d'un Goblin des Tunnel a pour but ultime un acte de destruction qui le compensera, voir aura plus d'impact que l'acte créatif originel.
Le forgeron Goblin des Tunnels fabrique la lame d'une épée sans y mettre la moindre créativité, la réduisant à un simple outil pour tuer et mutiler, espérant secrètement que l'épée tuera tant et si bien que l'acte de création de l'arme sera totalement ignoré à côté des conséquences destructrices de cette création.

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(11.03.03)